Sens : "cabre" = chèvre [du provençal "cabro"]
Le Pas de la Cabre est un passage en ressaut dans le Vallon des Aiguilles qui peut s'avérer légèrement délicat à franchir, surtout à la descente depuis le Col des Chèvres. Il possède une variante permettant de le contourner via une étroite corniche (voir images).
Domestiquées par l'homme dès le début du Néolithique [il y a environ 10 000 ans], les Chèvres, très agiles et particulièrement adaptées au saut, ont franchi le Pas de la Cabre pendant des siècles. On comptait en effet sur les fascinantes qualités naturelles qu'ont les Chèvres pour évoluer sereinement dans ce genre de reliefs, d'où le nom de Pas de la Cabre pour leur rendre encore une fois hommage, tout comme celui du Col des Chèvres notamment, qui le surplombe [voir l'article >"Col des Chèvres"<].
5°30'35.71''E ○ 43°11'51.65''N - Communes de Marseille et Cassis - Quartiers "Vaufrèges", "CASSIS"
Sens : "Cacau" = le Cap Chauve [du provençal "Cap-Cau"]
La "Cacau" est la presqu'île située entre les Calanques de Port-Miou et de Port-Pin. Elle est coupée en deux dans le cadastre, portant en son milieu la frontière entre les communes de Marseille et de Cassis.
Dès le début du 18ème siècle, l'extraction de la pierre de Cassis de cette presqu'île a su progressivement raser la topographie de cette bande de terre à présent chauve.
On peut y trouver de nombreux vestiges militaires de la seconde guerre mondiale ainsi qu'un "Trou Souffleur", une véritable curiosité géologique : c'est une cheminée creusée entre les chambres et la surface du récif par laquelle l'eau comprimée par le ressac s'échappe en formant un geyser.
Les belles roches plates de la Cacau offrent un espace positionné plein Sud et à l'abri du Mistral, idéal pour les bains de soleil. Par contre, pour ce qui est de la baignade, il vaut mieux éviter d'y penser : les bateaux font des vagues, il y a souvent de la houle et la sortie de l'eau peut s'avérer difficile.
Sens : "cadeirouno" = petite chaise, tabouret [du provençal]
Sur le Plateau de Cadeiron, la roche calcaire fait des plis où l'on peut s'asseoir au bord de la falaise, au-dessus de la Calanque d'En Vau et les pieds dans le vide, d'où probablement le nom du Plateau et de son Gouffre.
On peut retrouver l'entrée du Gouffre de Cadeiron sur le Plateau mais celle-ci a été solidement grillagée, en interdisant l'accès pour des raisons évidentes de sécurité.
Sens : "cadeirouno" = petite chaise, tabouret [du provençal]
Sur le Plateau de Cadeiron, la roche calcaire fait des plis où l'on peut s'asseoir au bord de la falaise, au-dessus de la Calanque d'En Vau et les pieds dans le vide, d'où probablement le nom du Plateau et de son Gouffre.
On peut retrouver l'entrée du Gouffre de Cadeiron sur le Plateau mais celle-ci a été solidement grillagée, en interdisant l'accès pour des raisons évidentes de sécurité.
Sens : "cailles" = petits oiseaux migrateurs
C'est au sortir de la Calanque de Marseilleveyre que le Plan des Cailles ouvre en plaine l'accès aux sentiers des Malvallons vers le Nord, et au Vallon des Cailles vers l'Est qui mène aux Arches des Cailles, une couronne de reliefs rocheux présentant de nombreux trous et dentelles en forme d'arches.
Ce secteur tient son nom des nombreuses cailles que l'on peut y chasser lors de leur passage migratoire, à la fin août, début septembre.
De tous temps, les pêcheurs de Mazargues rejoignaient leur cabanon de la Calanque de Marseilleveyre en empruntant le chemin partant du Plan des Cailles, montaient en direction du Pas de la Selle puis filaient vers la Fontaine de Voire et Mazargues.
Sens : "cailles" = petits oiseaux migrateurs
C'est au sortir de la Calanque de Marseilleveyre que le Plan des Cailles ouvre en plaine l'accès aux sentiers des Malvallons vers le Nord, et au Vallon des Cailles vers l'Est qui mène aux Arches des Cailles, une couronne de reliefs rocheux présentant de nombreux trous et dentelles en forme d'arches.
Ce secteur tient son nom des nombreuses cailles que l'on peut y chasser lors de leur passage migratoire, à la fin août, début septembre.
De tous temps, les pêcheurs de Mazargues rejoignaient leur cabanon de la Calanque de Marseilleveyre en empruntant le chemin partant du Plan des Cailles, montaient en direction du Pas de la Selle puis filaient vers la Fontaine de Voire et Mazargues.
Sens : "cailles" = petits oiseaux migrateurs
C'est au sortir de la Calanque de Marseilleveyre que le Plan des Cailles ouvre en plaine l'accès aux sentiers des Malvallons vers le Nord, et au Vallon des Cailles vers l'Est qui mène aux Arches des Cailles, une couronne de reliefs rocheux présentant de nombreux trous et dentelles en forme d'arches.
Ce secteur tient son nom des nombreuses cailles que l'on peut y chasser lors de leur passage migratoire, à la fin août, début septembre.
De tous temps, les pêcheurs de Mazargues rejoignaient leur cabanon de la Calanque de Marseilleveyre en empruntant le chemin partant du Plan des Cailles, montaient en direction du Pas de la Selle puis filaient vers la Fontaine de Voire et Mazargues.
La Calanque Blanche est sans doute l'une des plus belles Calanques du début du littoral des Calanques de Marseille.
Rapidement accessible depuis la ville, particulièrement bien aménagée, la Calanque Blanche est généralement peu fréquentée et propose un bon nombre de places à ses visiteurs.
Panorama interactif de la Calanque Blanche :
> on peut bien voir la Calanque plein Sud <
Sens : "en vau" = en val, en vallon
La Calanque d'En Vau est très encaissée, large et profonde. Elle est aussi particulièrement appréciée pour son accès assez facile et la beauté de ses secteurs d'escalade.
Cette Calanque a failli être exploitée comme carrière, se voir industrialiser, dans la suite de Port-Miou toute proche, mais sous la pression populaire, le projet fut abandonné en 1923 car l'on obtint que les Calanques de Port-Pin et d'En Vau soient classées par la "Commission Départementale des Sites et Monuments Pittoresques", initiative qui conduira finalement au classement complet du Massif des Calanques, porté à l'inventaire en 1975.
♢ Surplombée par le Plateau de Castel Vieil, la Calanque apparaît sous le nom de "Port Chateau Vieux" sur une carte d'état-major du début du 19ème siècle [voir photo].
♢ Quelques scènes du film "L'armée des ombres" [Jean-Pierre Melville - 1969] ont été tournées dans la Calanque d'En Vau, et l'on peut apprécier à 57:00 un court balayage panoramique en "nuit américaine" de l'envers de sa plage, un théâtre rocheux d'exception.
5°22'22.91''E ○ 43°10'40.66''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Sens : "boulé" = bouger [du provençal]
La Calanque de Boulegeade est la Calanque la plus à l'Est de l'Île de Riou et tient son nom d'une technique de pêche consistant à mettre un filet entre deux points, à se mettre au milieu et à jeter une pierre attachée à une corde pour effrayer les poissons qui finissent par s'enmailler dans le filet.
Sens : "callelongue", "calelongue" = calanque longue [du provençal "calo longo"]
Avec ses cabanons rustiques, le hameau de Callelongue est un beau point d'entrée à l'Ouest dans le Massif des Calanques de Marseille. Situé au terminus de la route littorale, il a alors pendant bien longtemps été considéré par les marseillais du Vieux Port comme "le bout du monde".
La Calanque de Callelongue abrite un petit port de pêche tout en longueur, d'où son nom, qui apparaît d'ailleurs exactement sous la forme de "Calanque longue" sur une carte d'état-major du début du 19ème siècle [voir photo].
Située au pied du Rocher des Goudes, elle est dominée par un ancien "Sémaphore" [poste d'observation et de communication] désaffecté qui fut construit sous le 1er Empire [1ère moitié du 19ème siècle].
♢ Le petit hameau a accueilli entre 1854 et 1894 une usine d'acide sulfurique et de soude chimique et les sols sont très pollués.
Panorama interactif de la Calanque de Callelongue :
> on peut bien voir la Calanque au Nord-Est <
Fiche détaillée de l'"Inventaire historique des sites industriels et activités de service" à propos de Callelongue :
http://basias.brgm.fr/fiche_detaillee.asp?IDT=PAC1309507
La "Calanque" de Cortiou est bien connue pour les rejets d'eaux usées très troubles et d'air vicié qui s'y font, en provenance du grand collecteur d'égouts de la ville, qui fut installé en 1896 de l'autre côté du Col de Cortiou.
Jusqu'en 1987, Marseille est restée l'une des rares villes côtières de France à ne pas avoir de station d'épuration : on déversait alors directement dans la "Calanque" de Cortiou les eaux usées des particuliers et certains déchets industriels, sans aucun traitement. Ainsi, « en 1945, le fond de la mer était pollué jusqu'à 5 km au large de Marseille; et en 1975, il était pollué jusqu'à 47 km » (Dr. Alain Bombard).
À quelques mètres de profondeur dans la Calanque, l'absence de vie est criante tandis que plus haut, de très nombreux poissons sont occupés à jouer dans les effluents, qui forment une couche d'eau dessalée de couleur marron, constituée de grandes quantités de matières organiques.
On peut trouver, dans les effluents déversés dans la "Calanque" de Cortiou, déjà très polluée, des quantités significatives de cuivre, zinc, plomb, nickel, cobalt, mercure et arsenic, hydrocarbures, PCB et produits pharmaceutiques. Mais notons bien, à la décharge de la station d'épuration, qu'en plus des eaux usées qu'elle a pu traiter, les rejets se voient suralimentés sans traitement par les effluents de deux rivières à dominante urbaine, l'Huveaune et le Jarret, qui sont également polluées, bien en amont.
Si les pouvoirs publics ont envisagé il y a quelques années d'acheminer par un tuyau les eaux usées de Cortiou jusqu'au canyon sous-marin de Cassidaigne, celui où sont déjà déversées les "boues rouges" de l'usine Altéo de Gardanne, cela ne s'est pas fait car c'était trop coûteux.
Enfin, à l'automne 2017, dans le cadre du projet REXCOR [Restauration Expérimentale des petits fonds côtiers de la calanque de CORtiou], 36 récifs artificiels ont été immergés dans la "Calanque", ce qui procure généralement un bon support à la recolonisation des sites dégradés, mais dans le cas de Cortiou, les fonds marins sont entièrement recouverts d'épaisses couches de particules déversées au fil du temps, alors il ne faut pas en attendre des miracles.
Panorama interactif en surplomb de la Calanque de Cortiou :
> on peut bien voir la Calanque plein Est <
Article "REXCOR, un projet de restauration écologique de la calanque de Cortiou" :
http://www.calanques-parcnational.fr/fr/actualites/rexcor-un-projet-de-restauration-ecologique-de-la-calanque-de-cortiou
Sens : "eissadon" = piochon, pic [du provençal "eissadoun"]
La Calanque de l'Eissadon est dominée par un couloir effondré et une reculée rocheuse à l'Est hachée par de nombreuses fractures, présentant des parois très abruptes et des séries d'aiguilles rocheuses, un relief "karstique" typique de calcaire dit "ruiniforme". Elle n'est pas accessible à la marche mais en technique d'escalade.
On peut y trouver l'Aiguille de l'Eissadon, un beau rocher effilé et percé d'un trou s'élevant à 70 mètres au pied de l'éperon terminant les Falaises du Devenson et présentant à sa base un tunnel marin. Cette Aiguille est bien connue pour avoir été photographiée par Gaston Rébuffat et avoir été publiée dans de nombreuses éditions, et notamment en couverture de la carte IGN n°269 de 1978.
Sens : "escalette" = petit escalier mobile du gardien d'une vigie [du provençal "escaleto"]
Le quartier de l'Escalette doit son nom au provençal "escaleto", désignant le petit escalier mobile qui permettait au gardien de la vigie [poste de veille] qui s'y trouvait d'accéder à son poste. En effet, un réseau de postes de surveillance a longtemps encerclé le territoire marseillais, mais l'emplacement exact de la vigie de l'Escalette est inconnu.
La plus grande usine française de traitement du plomb, de l'étain et de l'argent y a été créée en 1851, au début du développement industriel de Marseille, dans le cadre d'un plan d'éloignement des industries polluantes du Vieux Port vers le bord de mer, et pour faciliter le transport des matériaux. Ainsi, un petit port fut construit dans la Calanque de l'Escalette, pour débarquer la galène [minerai de plomb] arrivant par la mer et acheminer le plomb et l'argent extraits par l'usine jusqu'aux Goudes où se trouvait la douane. Les lingots étaient alors contrôlés et estampillés, puis repartaient en péniche vers le Vieux Port. L'usine ferma en 1925 pour que son exploitation reprenne quelques temps dans les années 30, essentiellement pour recycler les déchets des hauts fourneaux en pavés de voirie et produire de la galène [minerai de plomb]. Aujourd'hui, on peut voir d'importants vestiges de ses installations, bâties en pierres de taille et en briques, ainsi que de longues cheminées rampantes de condensation, remontant les pentes de la colline pour évacuer les fumées nocives plus haut, et qui pouvaient mesurer plusieurs centaines de mètres de long.
Conséquence des activités de l'usine, le site de l'Escalette et ses alentours présentent des traces importantes de pollution aux plomb, arsenic, cadmium, antimoine, cuivre, zinc et caetera, et l'on peut facilement le constater dans certaines zones en observant le contraste saisissant entre la roche calcaire très claire des Calanques et, la côtoyant ou la recouvrant, des monticules parfois énormes de dépôts de couleur brune truffés de scories [fragments solides provenant de la fusion des minerais métalliques], les rebus de l'usine... En effet, à l'époque de son exploitation, l'industrie n'était pas contrôlée et l'on a déversé inconsidérément des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets de l'usine aux alentours : la vague fiévreuse du développement industriel a naturellement balayé les éventuelles questions que l'on aurait pu se poser alors sur le devenir des polluants et le risque de contamination du site. Ainsi, par endroits, les niveaux de pollution mesurables sont des milliers de fois supérieurs à ceux observables généralement dans la nature et sans l'action de l'homme. --- Aussi, « quand les animaux venaient, ils tombaient malades, voire ils mourraient, et l'on disait qu'ils avaient attrapé une "crise de plomb" ». --- La pollution s'est disséminée jusque sur les crêtes du Massif des Calanques, pour dissiper les fumées des cheminées en action, puis par l'action du vent épandre leurs déchets.
L'usine a cessé d'être exploitée en 1936 : l'industrie a périclité mais ses débris demeurent...
Il a été question que cette usine soit classée "Monument Historique Industriel" et accueille un musée.
Rapport "particules et métaux lourds sur le site de l'Escalette (Marseille)" (AIRMARAIX - 2003) :
http://www.atmopaca.org/files/et/Escalette_0401.pdf
Sens : "escu" = bouclier [du latin "scutum"]
La configuration très encaissée de la Calanque de l'Escu offre naturellement un imposant abri sous roche, qui a longtemps été fréquenté comme un oasis, par des pirates notamment, qui pouvaient s'y retrouver, même en grand nombre, d'où son nom de "bouclier". En effet, sous son alcôve rocheuse, une grande citerne bâtie il y a des siècles a longtemps recueilli et accumulé des quantités d'une eau douce issue du ruissellement de la falaise et permettre d'y "faire aiguade" [de s'y ravitailler en eau]. Ainsi, on peut trouver sur une carte du 18ème siècle une référence à la Calanque de l'Escu sous l'appellation "Fontaine de l'Ecu" [voir photo], ce qui témoigne de l'importance de ce point de ravitaillement.
Par vent d'Est, sa proximité avec la "Calanque" de Cortiou pourra vous faire bénéficier des parfums des rejets d'eaux usées très troubles et d'air vicié qui s'y font. Vous pourrez également voir, même par temps calme, la mousse des détergents déversés dans la "Calanque" de Cortiou faire écume jusqu'à la Calanque de l'Escu.
Quoi qu'il en soit, la baignade dans la Calanque de l'Escu doit être évitée car les rejets de la "Calanque" de Cortiou pendant plus d'un siècle ont fortement pollué les fonds marins jusque là. De plus, il y a toujours de la houle et la sortie de l'eau peut s'avérer assez difficile pour qu'il y ait eu de nombreux noyés.
Panorama interactif de la Calanque de l'Escu :
> on peut bien voir la Calanque au Sud-Ouest <
Sens : "oule" = cuvier en pierre [du latin "olla", pot, marmite]
Particulièrement encaissée entre les Falaises de l'Eissadon, du Belvédère d'En Vau et du Plateau de Castel Vieil, la Calanque de l'Oule a la forme du creux d'une marmite, d'où son nom.
L'accès à la Calanque nécessite équipement et technique d'escalade et ne présente pas de grand intérêt.
Sens : "mounine" = minette, petit chat [du provençal "mounet"]
La "Mounine" semble être un terme affectueux désignant le sexe de la femme, que rappelle la forme de la Calanque.
Panorama interactif de la Calanque de la Mounine :
> dans la Calanque <
Il est possible que le nom de la Calanque de la Triperie lui vienne des couleurs de ses parois, qui pourraient évoquer par endroits celles de l'intérieur de la panse des ruminents.
↓
C'est Henri Cosquer, scaphandrier à Cassis, qui a signalé en 1991 la découverte dans la Calanque de la Triperie d'une grotte ornée de motifs pariétaux [réalisés sur les "parois"] datant du Paléolithique [première période de la Préhistoire] et qui porte depuis lors son nom : la grotte Cosquer.
Elle est actuellement accessible par un tunnel sous-marin long de 175 mètres dont l'entrée se trouve à 37 mètres sous la surface de l'eau.
Cette grotte abrite plusieurs centaines d'oeuvres peintes et gravées lors de ses deux périodes privilégiées de fréquentation par nos ancêtres, il y a environ 27 000 et 19 000 ans, alors que l'accès au site se faisait à sec, car le niveau de la mer était bien plus bas et le littoral bien plus loin. Les auteurs de ces oeuvres vivant exclusivement sur cette période de la chasse et de la cueillette, on retrouve principalement dans la grotte des peintures et gravures représentant des animaux : chevaux, bouquetins, cerfs, bisons, aurochs, phoques, pingouins, méduses, poissons, cétacés qui peuplaient alors les environs. On peut aussi trouver de très nombreux signes dont une gravure interprétée comme la représentation d'un homme blessé, ainsi que des représentations sexuelles. Notons enfin que sur ses deux périodes de fréquentation, les hommes n'ont pas habité la grotte : le lieu était destiné à accueillir dessins et gravures et l'on s'y livrait certainement aussi à des cérémonies, comme il y a de très nombreuses grottes votives sur le territoire français.
Pour des raisons de sécurité des publics et afin de protéger tant que possible la grotte Cosquer de la dégradation inéxorable des oeuvres réalisées, son accès a été scellé. Il est néanmoins actuellement envisagé d'entreprendre "en ville" la réalisation d'une réplique de la grotte, sur la base du travail de numérisation tridimensionnelle réalisée dès 2001 par une équipe chapeautée par Luc Vanrell, le célèbre scaphandrier.
Panorama interactif en surplomb de la Triperie :
> on peut bien voir la Calanque plein Nord <
Lien d'archive du mini-site de la Grotte Cosquer (un grand merci au Webmestre du Ministère de la Culture) :
http://www2.culture.gouv.fr/culture/archeosm/fr/cosq.htm
Article "La grotte Cosquer, sanctuaire paléolithique sous la mer à Marseille" (Jean Clottes) :
http://www.futura-sciences.com/sciences/dossiers/prehistoire-grotte-cosquer-sanctuaire-paleolithique-sous-mer-marseille-498/
Sens : Marseille-"veyre" = Marseille-"voir, vigie" OU Marseille-"lieu stérile, lieu inculte" OU Marseille-"vieux"
Avec sa large ouverture, la Calanque de Marseilleveyre a permis de tous temps aux navigateurs de débarquer facilement, en sécurité, et ce même en grand nombre. Elle fut aussi appelée "Calanque de la Batterie", car l'une des plus importantes Batteries du secteur y fut installée, sur une éminence à l'Est de la Calanque, pour mettre en défense le littoral et notamment la Calanque de Callelongue toute proche, en association avec les Batteries des Croisettes et de l'Estéou de Bocque, ce qui leur permettait de croiser leurs tirs. Cette défense était en effet stratégique, car à partir des Calanques de Marseilleveyre ou de Callelongue, il était facile de rejoindre la ville, de l'autre côté du Massif.
♢ Il y a autour de la Calanque plusieurs habitations et un bar-restaurant.
♢ Les habitations de la Calanque de Marseilleveyre ont été construites en utilisant les pierres de l'ancienne Batterie de la Mounine, la Batterie de l'Estéou de Bocque.
♢ voir l'article >"Marseilleveyre"< et sa description toponymique
♢ voir l'article >"Batterie de l'Estéou de Bocque"< et sa description toponymique
5°26'45.16''E ○ 43°12'40.45''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "morgou, margoun, marjoun" = petit manche
La Calanque de Morgiou épouse la même orientation que celle de Sormiou, sa grande soeur à l'Ouest, et mesure 600 mètres de long pour une largeur de 200 mètres.
La Calanque abrite un village fait de plus d'une centaine de maisons et de cabanons hétéroclites. Elle est également dotée d'un petit port de pêche, protégé par deux digues car la Calanque est mal abritée des vents.
On peut y accéder en voiture par la route du Vallon de Morgiou, sauf en été où la circulation est réservée aux pompiers et aux résidents. Il est toutefois possible de bénéficier en été d'un passe-droit, lorsque l'on a réservé pour déjeuner au Nautic Bar, le seul restaurant de la Calanque.
N'ayant pas l'eau potable, la Calanque est équipée de citernes qui sont alimentées par les marins-pompiers de Marseille.
♢ Au sortir de la Calanque de Morgiou, sous l'Aiguille de Sugiton, on peut trouver la "Grotte Bleue", une grotte marine uniquement accessible par la mer et offrant de magnifiques effets visuels issus de la réfraction de la lumière extérieure à travers l'eau [voir le lien].
Panorama interactif en surplomb au Sud de la Calanque de Morgiou :
> on peut bien voir la Calanque au Nord <
Panorama interactif en surplomb au Nord de la Calanque de Morgiou :
> on peut bien voir la Calanque plein Sud <
Article sur la "Grotte Bleue" avec panoramique interactif :
http://www.calanques13.com/grotte-bleue.html
Sens : "podestat" = pouvoir, droit exclusif; "madrague" = ensemble de filets pour pêcher le thon
Pendant longtemps, une madrague était installée dans le secteur de la Calanque de Podestat.
En 1622, le roi Louis XIII fut invité par la prud'homie des pêcheurs de Marseille à participer à l'abattage de thons emprisonnés dans la madrague de Podestat. Muni pour ce faire d'un trident de vermeil, le roi apprécia tellement cette partie de "pêche" qu'il accorda en remerciement à la prud'homie des pêcheurs un droit exclusif de pêche dans cette zone, étendant de ce fait leur emprise déjà ancienne sur le littoral [voir l'article >"Calanque de Morgiou"<], d'où le nom de la Calanque.
Par vent d'Est, sa proximité avec la "Calanque" de Cortiou pourra vous faire bénéficier des parfums des rejets d'eaux usées très troubles et d'air vicié qui s'y font.
Quoi qu'il en soit, la baignade dans la Calanque de Podestat doit être évitée car les rejets de la "Calanque" de Cortiou pendant plus d'un siècle ont fortement pollué les fonds marins jusque là [voir l'article >"Calanque de Cortiou"<].
Panorama interactif en surplomb de la Calanque :
> on peut bien voir la Calanque à l'Est <
Sens : "port-miou" = bon-port
Située sur la commune de Cassis, la Calanque de Port-Miou est très encaissée et propose naturellement aux bateaux une excellente protection contre les éventuelles intempéries, d'où son nom signifiant "bon port".
Ce n'est vraiment pas une Calanque sauvage à la nature préservée, et même si son histoire mouvementée l'a menée à devenir aujourd'hui un port de plaisance extrêmement bien garni, le site de Port-Miou porte plusieurs traces de la pollution industrielle.
À la fin du 19ème siècle, une carrière de pierre signalée "Carrières Solvay" sur les cartes fut installée à Port-Miou par la société du chimiste industriel belge Ernest Solvay, l'inventeur d'un procédé de production de soude chimique encore employé aujourd'hui. Il s'agissait à Port-Miou d'extraire la fameuse "pierre de Cassis", taillée dans les falaises qui surplombent la Calanque : on y chargeait directement les bateaux avec la roche récupérée plus haut et l'on déversait les tonnes de sable de trop dans le fond de la Calanque, ce qui était très pratique. Et même si l'exploitation de cette pierre datait de l'Antiquité, ayant fait la renommée mondiale de ce petit port de pêche, il y eut au début du 20ème siècle un grand mouvement de protestation contre l'expansion des carrières dans les Calanques, ce qui n'a pas empêché son exploitation jusque dans les années 1980. Les quais des grands ports d'Alexandrie, d'Alger, du Pyrée, de Marseille sont en pierre de Cassis, tout comme la fameuse "pile marseillaise" [un évier taillé dans la masse de la pierre] très prisée aujourd'hui. C'est en effet une pierre coquillée d'origine marine et non lacustre qui propose une excellente résistance au temps et que l'architecte Fernand Pouillon a choisi d'utiliser pour bien des constructions à Marseille à partir des années 1930.
La falaise que l'on peut longer sur le sentier 8 vert à Cassis a été taillée bien nette à la dynamite et cache derrière elle, quelques mètres de roche plus profondément, une autre de ces "dépressions artificielles", le trou dans lequel on a extrait la fameuse pierre de Cassis, qui est profond d'une cinquantaine de mètres et grand comme deux terrains de football. Il est enfin à noter que des forçats ont eux aussi extrait en leur temps la précieuse pierre et que Victor Hugo a situé le personnage de Jean Valjean de ses "Misérables" au bagne de Toulon et à Cassis notamment.
Après la fin de l'exploitation de la carrière, la Calanque est devenue un port de plaisance, une annexe du port de Cassis visant à pouvoir accueillir plusieurs centaines de bateaux.
L'usine Alteo (anciennement Pechiney) de Gardanne, qui traite la bauxite pour en extraire l'alumine, est la dernière a encore évacuer ses déchets dans les Calanques : le tuyau d'évacuation des "boues rouges", toxiques pour l'environnement, parcourt en pipeline 47 km avant de plonger sous la mer dans la Calanque de Port-Miou, pour déboucher 7 km plus loin par 330 mètres de fond dans le canyon de Cassidaigne, une sorte de vallée sous-marine très étroite aux versants abrupts, qui atteint très rapidement 2000 mètres de profondeur, et dans laquelle se rencontrent des espèces profondes et des espèces côtières, ce qui est particulièrement exceptionnel. De par l'effet d'avalanche permanent des boues et leur conséquences toxiques sur les espèces marines, on peut constater une absence de vie dans ce secteur. Ces rejets devaient être interrompus en 2016 mais une dérogation a été obtenue par Alteo pour continuer à déverser ses boues rouges au moins jusqu'en 2022.
Enfin, il y a à la sortie de la Calanque de Port-Miou une exsurgence, une source souterraine d'eau douce qui débite dans la Calanque et sous sa surface environ 7 m3/seconde d'une eau contaminée par des remontées d'eau de mer. L'objectif a depuis longtemps est fixé de tenter de récupérer cette eau douce rejetée inutilement dans la mer, ce qui a motivé l'exploration des galeries pour remonter à la source, mais les problèmes qui ont été rencontrés étaient inédits et il fallait alors tout inventer. Tout d'abord, en 1969, on entreprit de construire un puits reliant la "cloche", une poche d'air présente dans la galerie sous-marine, à 500 mètres de son entrée, et la surface de la terre, 70 mètres de roche calcaire plus haut, en utilisant une bobine magnétique pour la localiser précisément en surface, à la verticale de ce point. L'exploration se poursuivit alors à partir de cette plateforme, le parcours ayant été raccourci de plus d'un kilomètre, et l'on réussit à avancer rapidement. Par la suite, en 1977, on y construisit un barrage en chicane pour empêcher l'eau de mer de la Calanque de rentrer dans la galerie, mais l'on s'aperçut que la contamination de l'eau douce par des remontées d'eau de mer venait de plus loin, d'un endroit pour le moment inaccessible et indéterminé. En 2012, le plongeur Xavier Meniscus a parcouru près de 3000 mètres depuis la Calanque pour atteindre une profondeur de 223 mètres, mais sans avoir remonté jusqu'à la source. Et si l'on raconte que les anciens navigateurs venaient là pour s'approvisionner en eau douce, il y a de bonnes raisons d'insister car les deux exsurgences de Port-Miou et du Bestouan font partie du même réseau. L'accès à l'eau douce est en effet actuellement un enjeu primordial, surtout sur les zones bordant des régions désertiques qui voient beaucoup d'exsurgences de ce type rejetant de l'eau douce en mer à pure perte.
La Calanque de Port-Pin doit son nom aux pins d'Alep qui y sont nombreux, capables de se contenter du peu de terre et d'eau qui leur sont offerts.
Cette Calanque a failli être exploitée et industrialisée, dans la suite de Port-Miou toute proche, mais sous la pression populaire, le projet fut abandonné en 1923 car l'on obtint que les Calanques de Port-Pin et d'En Vau soient classées par la "Commission Départementale des Sites et Monuments Pittoresques", initiative qui conduira finalement au classement complet du Massif des Calanques en 1975.
♢ Les bateaux ne peuvent pas entrer dans la Calanque.
5°20'54.72''E ○ 43°13'43.54''N - Commune de Marseille - Quartiers "Montredon", "Les Goudes"
Sens : "samena" = semer, ensemencer
Surplombé par le Mont Rose, le quartier de Saména propose avec sa Calanque bien aménagée la première Calanque au Nord du Massif des Calanques de Marseille. Facile d'accès en voiture ou en transports en commun, elle est très fréquentée, en toutes saisons.
Jusqu'au début des années 1970, il y avait à Saména la ferme de Monsieur Esprit, avec des chevaux, des poules et des vaches, et les habitants alentours pouvaient aller y chercher le lait. Tous les jours, ce fermier sortait de sa ferme avec un charreton tiré par un gros cheval de trait et se rendait à la Campagne Pastré où on lui achetait le fumier pour les cultures. Il est possible qu'il y ait un rapport entre le nom du quartier et les cultures, mais les habitants alentours ne parlaient pas de Saména mais de "la fabrique" pour désigner le quartier, car il y avait une fabrique de verre en place de l'actuel gymnase.
Une usine de soude chimique a été installée à Saména en 1800 pour fermer en 1890 et le secteur a particulièrement été pollué; il est d'ailleurs recommandé de ne pas se baigner ou pêcher dans la Calanque, mais sa plage reste très populaire.
Panorama interactif de la Calanque de Saména :
> on peut bien voir la Calanque au Nord-Est <
Sens : "sor-miou" = source-bonne
"Sormiou" semble signifier "bonne source" et son eau provenait d'une nappe qui alimentait, au nord du Col de Sormiou, le Puits de Segond, datant du XIVe siècle et aujourd'hui à sec.
La Calanque de Sormiou est accessible en voiture et avec Morgiou sa voisine, elle est l'une des deux seules Calanques habitées dans le Massif, avec 127 cabanons et 500 cabanonniers.
Dans les épisodes de série noire télévisée inspirée des polars de Jean-Claude Izzo, Alain Delon incarne en 2002 le personnage de "Fabio Montale", qui réside dans l'un des cabanons de la Pointe de la Buse de la Calanque de Sormiou.
La plage de la Calanque de Sormiou est très large et l'on peut remarquer le contraste saisissant des couleurs de son eau, opposant le clair des fonds sableux au plus sombre des bancs de posidonies [des plantes aquatiques à fleurs : ce ne sont pas des algues !].
Panorama interactif en surplomb des Anses de la Baume de Lume :
> on peut bien voir la Calanque au Sud-Ouest <
Panorama interactif au Belvédère de Sormiou :
> on peut bien voir la Calanque plein Sud <
Panorama interactif à l'Anse du Petit Soldat :
> on peut bien voir la Calanque plein Nord <
On a très certainement nommé la Calanque de l'Oeil de Verre ainsi car la falaise incurvée qui la surplombe ressemble à la cavité de l'orbite d'un oeil, et dont la roche brune tapissée de micro-crystaux de calcite scintille lorsque le soleil la caresse. On appelle aussi cette paroi d'escalade "la Concave", en raison de sa forme.
Au niveau du Pas de l'Oeil de Verre, un passage assez raide et délicat, on peut voir au-dessus de deux "mains courantes" [chaînes fixées à la paroi pour rassurer le passage à l'aide des mains] un gros oeil peint serti dans la roche, avisant les passages, déversant des larmes de sang, qui y fut installé en 1904 par un groupe de jeunes excursionnistes.
On l'appelle peut-être aussi la Calanque de St-Jean de Dieu en relation avec l'histoire de celui que l'on canonisa "Jean de Dieu" et qui, fortement impacté par un sermon de Jean d'Avila en 1537, fut pris d'une folie qui le mena à détruire les livres qu'il vendait et à traverser la ville tout nu, sous la huée des enfants qui le suivaient. On le traita alors comme un aliéné et on l'interna avec les fous et les mendiants en psychiatrie, aventure qui éveilla en lui la résolution de servir les malades, dont il devint le Saint Patron. Et il est vrai que depuis la Calanque, la remontée par le Pas de l'Oeil de Verre puis par le Val Vierge jusqu'à la Cheminée du Diable peut avoir des airs de calvaire pour les moins aguéris. En effet, la piste est pénible, éprouvante, émaillée de tant de difficultés consécutives à surpasser que l'on peut en venir à envisager de faire demi-tour, ce qui priverait du soulagement de la guérison que ce calvaire garantit à son issue : une fois en haut et après quelques foulées, on aura vite rejoint le Col de la Candelle, le premier lieu remarquable assez élevé et accessible à pied sans équipement et offrant une belle vue panoramique donnant voir à l'Est de la Baie de Cassis jusqu'au Bec de l'Aigle, et du Sud à l'Ouest la Calanque des Pierres Tombées et les Archipels du Riou et du Frioul.
Il est recommandé de ne pas tenter cette piste en descente, en raison des risques de chute au niveau de la Cheminée du Diable.
Panorama interactif de la Calanque de Saint-Jean de Dieu ou de l'Oeil de Verre :
> on peut bien voir la "Concave" surplombant à l'Est la Calanque <
Sens : "sègi" = siège de guerre; "segitoun" = nom de lieu près Mazargues [du provençal]
La Calanque de Sugiton est unanimement reconnue comme étant l'une des plus belles Calanques d'Europe.
À partir du Col de Sugiton, son accès est très facile, mais la sortie de la Calanque de Sugiton en direction du Cap Sugiton et de la Calanque de Morgiou se fait par une petite cheminée, bien équipée d'une échelle en métal et d'une main courante.
Il y a également un autre passage délicat mais très facile entre le Cap Sugiton et la Calanque de Morgiou, une modeste paroi rocheuse dans laquelle ont été taillées des prises pour les pieds et les mains.
La Calanque est surplombée par la superbe Falaise des Toits et l'Aiguille de Sugiton dont Ch. Bonnaud réalisa en 1903 la première ascension en solitaire, pour se tuer le dimanche suivant en tentant de grimper au sommet par sa voie de descente précédente.
Il est possible que le nom du secteur de Sugiton fasse référence à la configuration idéale de siège de guerre que proposait naturellement le Vallon de Sugiton, très facilement défendable de l'arrivée d'intrus car enserré de part et d'autre entre les parois infranchissables du Crêt de St-Michel et de la Falaise des Toits, et dont les deux seules sorties sont les goulets plus ou moins étroits des Cols de la Falaise des Toits et de Sugiton.
Panorama interactif en surplomb à l'Est de Sugiton :
> on peut bien voir la Calanque plein Ouest <
Panorama interactif du haut de la Falaise des Toits :
> on peut bien voir la Calanque plein Sud <
Panorama interactif au pied de l'Aiguille de Sugiton :
> on peut bien voir la Calanque au Nord-Est <
Panorama interactif de l'entrée de la Calanque de Sugiton :
> à l'entrée de la Calanque <
5°23'6.78''E ○ 43°10'26.41''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Au Sud de l'Île de Riou, après la seconde guerre mondiale, un gang de contrebandiers débarquait paraît-il dans la Calanque des Contrebandiers les cigarettes. Ils passaient à pied jusqu'au Monastère puis on venait récupérer de l'autre côté la marchandise avec des bateaux de pêche.
En effet, de tous temps, cette Calanque a présenté l'énorme avantage d'être accessible sans être vu depuis la côte, aussi semble-t'elle avoir été fréquentée successivement par les envahisseurs barbares, les pirates, les Anglais lors des guerres napoléoniennes, et enfin des Contrebandiers.
Sens : "queyrons", "queirons", "quérons" = les pierres taillées pour la construction des murs [du provençal]
La Calanque des Queyrons doit son nom aux amoncellements de gros blocs de pierres tombées qui y sont omniprésents.
Par vent d'Est, sa proximité avec la "Calanque" de Cortiou pourra vous faire bénéficier des parfums des rejets d'eaux usées très troubles et d'air vicié qui s'y font.
Quoi qu'il en soit, la baignade dans la Calanque des Queyrons doit être évitée car les rejets de la "Calanque" de Cortiou pendant plus d'un siècle ont fortement pollué les fonds marins jusque là [voir l'article >"Calanque de Cortiou"<].
Panorama interactif en surplomb de la Calanque des Queyrons :
> on peut bien voir la Calanque plein Est <
Panorama interactif dans la Calanque :
> on peut bien voir la Calanque plein Est <
Reflétant aujourd'hui la traduction littérale de son nom provençal d'origine, "Calanco di Trau", la Calanque des Trous est une anse particulièrement encaissée, aux fonds délicatement martelés et à la roche émergente violemment ciselée. Elle a quelques temps été appelée "Calanque d'Itraux", dans un cadastre rédigé en français, ce qui est un bel exemple des déformations des noms des lieux, s'éloignant de leurs origines au gré des courants de transmissions successives.
Panorama interactif dans la Calanque des Trous :
> on peut bien voir la Calanque plein Sud <
5°26'19.74''E ○ 43°12'24.24''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "cànce, cànci" = bout; "cancel" = borne, limite [du provençal]
"Le Cancéou", c'est à proprement parler la limite vers l'Est de la Calanque de Sormiou, d'où son nom et le nom de la Calanque.
La Calanque du Cancéou est uniquement accessible par la mer.
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Les Falaises vertigineuses du Devenson, dont se détache la Tour Save, s'élèvent à plus de 200 mètres au-dessus de la Calanque du Devenson, offrant de magnifiques points de vue sur une bonne partie du Massif des Calanques et jusqu'aux Falaises de Soubeyranes.
Derrière les Falaises du Devenson, on peut noter la présence du Col et du Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer ce secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
La Calanque du Mauvais Pas est surplombée par une petite falaise dont des blocs de roche se détachent, aussi son accès est interdit, tout comme dans les Calanques des Pierres Tombées. Elle propose une configuration assez menaçante pour être très peu fréquentée.
Panorama interactif en surplomb de la Calanque du Mauvais Pas :
> on peut bien voir la Calanque au Sud-Est <
Les Calanques des Pierres Tombées constituent une série de Calanques qui doivent leur nom à l'instabilité des rochers de la falaise qui les surplombe.
Elles sont connues comme les Calanques des naturistes mais leur accès a été interdit en 2006 suite à un éboulement mortel.
Panorama interactif en surplomb à l'Ouest des Pierres Tombées :
> on peut bien voir les Calanques des Pierres Tombées plein Est <
Panorama interactif en surplomb à l'Est des Pierres Tombées :
> on peut bien voir les Calanques des Pierres Tombées plein Ouest <
Panorama interactif en surplomb du Tonneau :
> on peut bien voir les Calanques des Pierres Tombées plein Ouest <
Sens : "callelongue", "calelongue" = calanque longue [du provençal "calo longo"]
Avec ses cabanons rustiques, le hameau de Callelongue est un beau point d'entrée à l'Ouest dans le Massif des Calanques de Marseille. Situé au terminus de la route littorale, il a alors pendant bien longtemps été considéré par les marseillais du Vieux Port comme "le bout du monde".
La Calanque de Callelongue abrite un petit port de pêche tout en longueur, d'où son nom, qui apparaît d'ailleurs exactement sous la forme de "Calanque longue" sur une carte d'état-major du début du 19ème siècle [voir photo].
Située au pied du Rocher des Goudes, elle est dominée par un ancien "Sémaphore" [poste d'observation et de communication] désaffecté qui fut construit sous le 1er Empire [1ère moitié du 19ème siècle].
♢ Le petit hameau a accueilli entre 1854 et 1894 une usine d'acide sulfurique et de soude chimique et les sols sont très pollués.
Panorama interactif de la Calanque de Callelongue :
> on peut bien voir la Calanque au Nord-Est <
Fiche détaillée de l'"Inventaire historique des sites industriels et activités de service" à propos de Callelongue :
http://basias.brgm.fr/fiche_detaillee.asp?IDT=PAC1309507
Sens : "callelongue", "calelongue" = calanque longue [du provençal "calo longo"]
Avec ses cabanons rustiques, le hameau de Callelongue est un beau point d'entrée à l'Ouest dans le Massif des Calanques de Marseille. Situé au terminus de la route littorale, il a alors pendant bien longtemps été considéré par les marseillais du Vieux Port comme "le bout du monde".
La Calanque de Callelongue abrite un petit port de pêche tout en longueur, d'où son nom, qui apparaît d'ailleurs exactement sous la forme de "Calanque longue" sur une carte d'état-major du début du 19ème siècle [voir photo].
Située au pied du Rocher des Goudes, elle est dominée par un ancien "Sémaphore" [poste d'observation et de communication] désaffecté qui fut construit sous le 1er Empire [1ère moitié du 19ème siècle].
♢ Le petit hameau a accueilli entre 1854 et 1894 une usine d'acide sulfurique et de soude chimique et les sols sont très pollués.
Panorama interactif de la Calanque de Callelongue :
> on peut bien voir la Calanque au Nord-Est <
Fiche détaillée de l'"Inventaire historique des sites industriels et activités de service" à propos de Callelongue :
http://basias.brgm.fr/fiche_detaillee.asp?IDT=PAC1309507
La Pointe Callot est une pointe rocheuse massive et peu élégante dans son ensemble qui est supportée par un énorme socle d'éboulis, témoin de sa splendeur passée.
Sa première escalade fut réalisée en 1902 par Alphonse Callot et son fils Hubert.
Le Château de la "Campagne Pastré" porte le nom de son ancien propriétaire, Jean-Baptiste Pastré, qui fut le Président de la Chambre de Commerce de 1852 à 1866 et inaugura à ce titre en 1862 la Bourse de Marseille, en présence de Napoléon III.
Il fit construire cette sobre mais superbe bastide ainsi qu'une villa provençale au coeur d'un immense parc de verdure, et des fêtes somptueuses y furent organisées à son époque.
Plus tard, durant l'occupation allemande, sa descendante la Comtesse Lily Pastré y recevra nombre d'artistes, d'intellectuels ainsi que de juifs et d'opposants politiques qu'elle protègera du destin qui leur était réservé.
Elle fit grand oeuvre de mécénat durant toute sa vie et fut l'un des instigateurs et mécènes du Festival d'Art Lyrique d'Aix-en-Provence, créé en 1948.
Touchée par l'appel de l'Abbé Pierre de l'hiver 1954, la Comtesse Lily Pastré offrit un terrain aux Compagnons d’Emmaüs de Marseille et contribuera à tel point à leur oeuvre par la suite qu'au moment de son décès, en 1974, ce serait l'Abbé Pierre lui-même qui aurait fait son oraison funèbre.
Avant sa mort, Lily Pastré fit don à la Ville de Marseille de toute la Campagne Pastré, du château et de la villa provençale qui sont dessus, à la condition qu'ils ne soient jamais privatisés.
Sens : "sor-miou" = source-bonne
"Sormiou" semble signifier "bonne source" et son eau provenait d'une nappe qui alimentait, au nord du Col de Sormiou, le Puits de Segond, datant du XIVe siècle et aujourd'hui à sec.
Le Canapé de Sormiou est une formation rocheuse qui peut évoquer la forme d'un canapé : on parcourt sur le sentier 5 rouge l'"assise" du dit canapé, surplombée par un long "dossier" rocheux aux bords arrondis, pour dépasser son "appuie-bras" et rejoindre le Carrefour de la Crête de Morgiou.
5°28'4.90''E ○ 43°13'38.09''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "cancel" = barrière, balustrade
Le Puits du Cancel est situé à un endroit très ombragé, au carrefour des Vallons de Sainte-Marthe et de l'Herbe; il y a un puits et une maison de berger en ruines.
De la dizaine de puits répartis dans le Massif des Calanques, le Puits du Cancel est l'un des seuls qui pourrait encore être utilisé. Mais pour des raisons évidentes de sécurité et de préservation, son ouverture a été scellée.
Les noms de famille "Chancel", "Cancel" sont très courants en Provence et le Puits du Cancel fait peut-être référence à une personne, un berger Cancel qui en aurait gardé l'accès. Sinon, le Puits se trouvant à une intersection assez large et très encaissée, il est possible que l'on ait installé une barrière à cet endroit-là, pour équiper la bergerie et contenir les animaux.
5°26'19.74''E ○ 43°12'24.24''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "cànce, cànci" = bout; "cancel" = borne, limite [du provençal]
"Le Cancéou", c'est à proprement parler la limite vers l'Est de la Calanque de Sormiou, d'où son nom et le nom de la Calanque.
La Calanque du Cancéou est uniquement accessible par la mer.
~ 5°26'26.12''E ○ 43°12'23.91''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "cànce, cànci" = bout; "cancel" = borne, limite [du provençal]
"Le Cancéou", c'est à proprement parler la limite vers l'Est de la Calanque de Sormiou, d'où son nom et le nom de la Calanque.
La Calanque du Cancéou est uniquement accessible par la mer.
5°27'57.87''E ○ 43°12'45.62''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "candelle" = chandelle [du provençal]
La Grande Candelle est un sommet en forme de chandelle duquel se détache son petit frère, "le Candelon" ["petite chandelle", du provençal], au niveau du Col de la Candelle.
C'est le premier sommet du Massif des Calanques à avoir officiellement été escaladé, en 1879 et en solitaire, par le consul d'Angleterre à Marseille Frank Mark.
Son "arête de Marseille" fut réalisée en 1927 par deux Lyonnais, Paillon père et fils, et le père avait alors 72 ans. La même année, l'alpiniste Gaston Rébuffat rendit célèbre cette arête grâce aux photos qu'on fit de lui les pieds en opposition, en appui de part et d'autre du désormais célèbre "Pas de Rébuffat", passage et figure obligés pour qui pratique l'ascension de cette fameuse arête.
Panorama interactif du Col de la Candelle :
> on peut bien voir plein Sud le "Candelon" en premier plan et sa Candelle derrière <
Panorama interactif au pied de la Candelle :
> on peut voir plein Est le Couloir du Candelon, surplombé de gauche à droite par le "Candelon" et sa "Grande Candelle" <
Documentaire vidéo "Étoiles et Tempêtes" (de Gaston Rébuffat - 1955 - 1h32:54), voir à 4:16 :
https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk#t=04m16s
Sens : "candelle" = chandelle [du provençal]
La Grande Candelle est un sommet en forme de chandelle duquel se détache son petit frère, "le Candelon" ["petite chandelle", du provençal], au niveau du Col de la Candelle.
C'est le premier sommet du Massif des Calanques à avoir officiellement été escaladé, en 1879 et en solitaire, par le consul d'Angleterre à Marseille Frank Mark.
Son "arête de Marseille" fut réalisée en 1927 par deux Lyonnais, Paillon père et fils, et le père avait alors 72 ans. La même année, l'alpiniste Gaston Rébuffat rendit célèbre cette arête grâce aux photos qu'on fit de lui les pieds en opposition, en appui de part et d'autre du désormais célèbre "Pas de Rébuffat", passage et figure obligés pour qui pratique l'ascension de cette fameuse arête.
Panorama interactif du Col de la Candelle :
> on peut bien voir plein Sud le "Candelon" en premier plan et sa Candelle derrière <
Panorama interactif au pied de la Candelle :
> on peut voir plein Est le Couloir du Candelon, surplombé de gauche à droite par le "Candelon" et sa "Grande Candelle" <
Documentaire vidéo "Étoiles et Tempêtes" (de Gaston Rébuffat - 1955 - 1h32:54), voir à 4:16 :
https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk#t=04m16s
5°27'57.36''E ○ 43°13'2.80''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "candelle" = chandelle [du provençal]
La Grande Candelle est un sommet en forme de chandelle duquel se détache son petit frère, "le Candelon" ["petite chandelle", du provençal], au niveau du Col de la Candelle.
C'est le premier sommet du Massif des Calanques à avoir officiellement été escaladé, en 1879 et en solitaire, par le consul d'Angleterre à Marseille Frank Mark.
Son "arête de Marseille" fut réalisée en 1927 par deux Lyonnais, Paillon père et fils, et le père avait alors 72 ans. La même année, l'alpiniste Gaston Rébuffat rendit célèbre cette arête grâce aux photos qu'on fit de lui les pieds en opposition, en appui de part et d'autre du désormais célèbre "Pas de Rébuffat", passage et figure obligés pour qui pratique l'ascension de cette fameuse arête.
Panorama interactif du Col de la Candelle :
> on peut bien voir plein Sud le "Candelon" en premier plan et sa Candelle derrière <
Panorama interactif au pied de la Candelle :
> on peut voir plein Est le Couloir du Candelon, surplombé de gauche à droite par le "Candelon" et sa "Grande Candelle" <
Documentaire vidéo "Étoiles et Tempêtes" (de Gaston Rébuffat - 1955 - 1h32:54), voir à 4:16 :
https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk#t=04m16s
Sens : "croisettes" = petites croix
Les "Croisettes" désignent les petites croix, souvent éphémères en raison du mauvais temps, qui depuis des siècles se succédaient sur cette pointe rocheuse, afin d'honorer les victimes des naufrages qui y étaient fréquents du temps de la marine à voile. Aujourd'hui, ces "Croisettes" ont été remplacées par la grande croix en béton du "Passage des Croisettes", érigée en souvenir du naufrage du paquebot "le Liban", en 1903, qui fit près d'une centaine de morts.
Pour bien comprendre, le "Cap Croisette" est physiquement l'extrême pointe qui sépare la rade de Marseille de la Côte d'Azur, et c'est le Mistral qui fait la différence : à partir de ce point et en allant vers l'Est, le Mistral souffle soit vers le large, soit parallèle à la côte, mais jamais face à la côte. Ainsi, un bateau qui longe la côte des Calanques vers l'Ouest reçoit le vent venant de terre, sans grosse mer; mais dès qu'il arrive au "Passage des Croisettes", le vent vient du large, la mer est formée et les vagues impressionnantes... Engagés dans ce passage étroit, à la profondeur faible et irrégulière, les voiliers sont alors obligés de tirer des bords dans un courant décuplé par l'effet de goulet du passage. Notons enfin que si l'on peut penser qu'il vaut mieux éviter le "Passage des Croisettes" en contournant l'Île Maïre, ce n'est valable que pour les gros bateaux, car pour de petites ou moyennes embarcations, cela revient à s'exposer au grand large, avec des vagues énormes et un trajet plus long.
♢ De nos jours, les accidents ont changé de nature et sont plutôt les conséquences de l'extrême fréquentation de ce passage à des vitesses non autorisées : collisions entre bateaux, entre bateaux et nageurs...
♢ Jules César [Caius Julius Caesar, 100-44 avant JC] est passé par là pour coloniser la Gaule.
♢ Quand on parle de la "Baie des Singes", on fait référence au restaurant situé au Passage des Croisettes, et cela serait pour évoquer une particularité rocheuse située sur la côte Nord-Est de l'Île Maïre, qui rappellerait un profil de singe, que l'on l'aurait nommé ainsi. Il est regrettable que ce nom soit trop souvent substitué à celui de "Croisettes", plus chargé d'histoire, pour désigner le secteur.
Panorama interactif au Passage des Croisettes :
> l'Île Maïre, le Passage des Croisettes <
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Les Falaises vertigineuses du Devenson, dont se détache la Tour Save, s'élèvent à plus de 200 mètres au-dessus de la Calanque du Devenson, offrant de magnifiques points de vue sur une bonne partie du Massif des Calanques et jusqu'aux Falaises de Soubeyranes.
Derrière les Falaises du Devenson, on peut noter la présence du Col et du Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer ce secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
Le Cap Gros, c'est le Gros Cap, un promontoire offrant un beau panorama sur les vallons et les crêtes autour de la Grande Candelle.
On peut y trouver les ruines d'un ancien refuge et un puits à l'eau fraîche et limpide.
5°23'12.19''E ○ 43°10'21.00''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Le Cap Nègre de l'Île de Riou est appelé "Quièu Nègre" par les pêcheurs, car il y a plus haut dans la colline deux grottes l'une au-dessus de l'autre, l'une noire et l'autre rouge, l'une étant sensée pouvoir évoquer le trou du cul et l'autre le sexe de la femme. Entre le Cap Nègre et la Calanque de la Culate, il y a aussi dans la falaise d'autres trous du même genre.
5°27'14.84''E ○ 43°12'33.62''N - Commune de Marseille - Quartiers "Les Baumettes", "Le Redon"
Sens : "sègi" = siège de guerre; "segitoun" = nom de lieu près Mazargues [du provençal]
La Calanque de Sugiton est unanimement reconnue comme étant l'une des plus belles Calanques d'Europe.
À partir du Col de Sugiton, son accès est très facile, mais la sortie de la Calanque de Sugiton en direction du Cap Sugiton et de la Calanque de Morgiou se fait par une petite cheminée, bien équipée d'une échelle en métal et d'une main courante.
Il y a également un autre passage délicat mais très facile entre le Cap Sugiton et la Calanque de Morgiou, une modeste paroi rocheuse dans laquelle ont été taillées des prises pour les pieds et les mains.
Il est possible que le nom du secteur de Sugiton fasse référence à la configuration idéale de siège de guerre que proposait naturellement le Vallon de Sugiton, très facilement défendable de l'arrivée d'intrus car enserré de part et d'autre entre les parois infranchissables du Crêt de St-Michel et de la Falaise des Toits, et dont les deux seules sorties sont les goulets plus ou moins étroits des Cols de la Falaise des Toits et de Sugiton.
Panorama interactif depuis le Cap Sugiton :
> entre Morgiou et Sugiton, le Cap Sugiton <
Sens : "capelan" = curé, prêtre
Au niveau du "Capelan", c'est en rentrant de la pêche le soir et avec l'éclairage de la ville qu'un rocher à cet endroit laisse apparaître le profil d'un personnage aux cheveux frisés pouvant évoquer un curé, un homme d'église, d'où son nom.
Ce profil ne peut être découvert que le soir et demeure invisible de jour.
Ce point d'intérêt semble avoir été mal positionné sur la carte IGN et plutôt se trouver plus à l'Ouest, à la place de "la Poulidette".
Sens : "capelan" = curé, prêtre
La Grotte du Capelan tient son nom des prêtres qui s’y sont réfugiés par crainte d’être exécutés au moment de la séparation de l’Église et de l’État.
Elle est accessible via un passage terrestre que l’on atteint par l’Anse du Cap Redon, ou bien via un passage sous-marin en arche que l’on peut emprunter à partir de la faille proche du Bec de Sormiou.
Panorama interactif aux abords du Cap Redon, face à la Grotte du Capelan :
> on peut bien voir plein Sud ce qu'offre la face Nord du Bec de Sormiou <
Vidéo "La Grotte du Capelan en kayak et à la nage" (Hervé "orkiss" - 2011 - 05:20) :
https://www.youtube.com/watch?v=bvpMgR1AAZc
Vidéo "Traversée et Arête de l'Extrême Bec de Sormiou" (Sylvain JOMARD - 2016 - 3:12) :
https://www.youtube.com/watch?v=FuOSl8BXkVI
5°23'55.23''E ○ 43°10'25.48''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Sens : "caramassaigne" = les rochers malsains, la calanque malsaine
Située à l'extrême Est de l'Île de Riou, la Pointe de Caramassaigne tient probablement son nom du fait qu'il n'y a pas possibilité de s'y abriter et qu'il est très difficile d'y débarquer.
Sens : "port-miou" = bon-port
Située sur la commune de Cassis, la Calanque de Port-Miou est très encaissée et propose naturellement aux bateaux une excellente protection contre les éventuelles intempéries, d'où son nom signifiant "bon port".
Ce n'est vraiment pas une Calanque sauvage à la nature préservée, et même si son histoire mouvementée l'a menée à devenir aujourd'hui un port de plaisance extrêmement bien garni, le site de Port-Miou porte plusieurs traces de la pollution industrielle.
À la fin du 19ème siècle, une carrière de pierre signalée "Carrières Solvay" sur les cartes fut installée à Port-Miou par la société du chimiste industriel belge Ernest Solvay, l'inventeur d'un procédé de production de soude chimique encore employé aujourd'hui. Il s'agissait à Port-Miou d'extraire la fameuse "pierre de Cassis", taillée dans les falaises qui surplombent la Calanque : on y chargeait directement les bateaux avec la roche récupérée plus haut et l'on déversait les tonnes de sable de trop dans le fond de la Calanque, ce qui était très pratique. Et même si l'exploitation de cette pierre datait de l'Antiquité, ayant fait la renommée mondiale de ce petit port de pêche, il y eut au début du 20ème siècle un grand mouvement de protestation contre l'expansion des carrières dans les Calanques, ce qui n'a pas empêché son exploitation jusque dans les années 1980. Les quais des grands ports d'Alexandrie, d'Alger, du Pyrée, de Marseille sont en pierre de Cassis, tout comme la fameuse "pile marseillaise" [un évier taillé dans la masse de la pierre] très prisée aujourd'hui. C'est en effet une pierre coquillée d'origine marine et non lacustre qui propose une excellente résistance au temps et que l'architecte Fernand Pouillon a choisi d'utiliser pour bien des constructions à Marseille à partir des années 1930.
La falaise que l'on peut longer sur le sentier 8 vert à Cassis a été taillée bien nette à la dynamite et cache derrière elle, quelques mètres de roche plus profondément, une autre de ces "dépressions artificielles", le trou dans lequel on a extrait la fameuse pierre de Cassis, qui est profond d'une cinquantaine de mètres et grand comme deux terrains de football. Il est enfin à noter que des forçats ont eux aussi extrait en leur temps la précieuse pierre et que Victor Hugo a situé le personnage de Jean Valjean de ses "Misérables" au bagne de Toulon et à Cassis notamment.
Après la fin de l'exploitation de la carrière, la Calanque est devenue un port de plaisance, une annexe du port de Cassis visant à pouvoir accueillir plusieurs centaines de bateaux.
L'usine Alteo (anciennement Pechiney) de Gardanne, qui traite la bauxite pour en extraire l'alumine, est la dernière a encore évacuer ses déchets dans les Calanques : le tuyau d'évacuation des "boues rouges", toxiques pour l'environnement, parcourt en pipeline 47 km avant de plonger sous la mer dans la Calanque de Port-Miou, pour déboucher 7 km plus loin par 330 mètres de fond dans le canyon de Cassidaigne, une sorte de vallée sous-marine très étroite aux versants abrupts, qui atteint très rapidement 2000 mètres de profondeur, et dans laquelle se rencontrent des espèces profondes et des espèces côtières, ce qui est particulièrement exceptionnel. De par l'effet d'avalanche permanent des boues et leur conséquences toxiques sur les espèces marines, on peut constater une absence de vie dans ce secteur. Ces rejets devaient être interrompus en 2016 mais une dérogation a été obtenue par Alteo pour continuer à déverser ses boues rouges au moins jusqu'en 2022.
Enfin, il y a à la sortie de la Calanque de Port-Miou une exsurgence, une source souterraine d'eau douce qui débite dans la Calanque et sous sa surface environ 7 m3/seconde d'une eau contaminée par des remontées d'eau de mer. L'objectif a depuis longtemps est fixé de tenter de récupérer cette eau douce rejetée inutilement dans la mer, ce qui a motivé l'exploration des galeries pour remonter à la source, mais les problèmes qui ont été rencontrés étaient inédits et il fallait alors tout inventer. Tout d'abord, en 1969, on entreprit de construire un puits reliant la "cloche", une poche d'air présente dans la galerie sous-marine, à 500 mètres de son entrée, et la surface de la terre, 70 mètres de roche calcaire plus haut, en utilisant une bobine magnétique pour la localiser précisément en surface, à la verticale de ce point. L'exploration se poursuivit alors à partir de cette plateforme, le parcours ayant été raccourci de plus d'un kilomètre, et l'on réussit à avancer rapidement. Par la suite, en 1977, on y construisit un barrage en chicane pour empêcher l'eau de mer de la Calanque de rentrer dans la galerie, mais l'on s'aperçut que la contamination de l'eau douce par des remontées d'eau de mer venait de plus loin, d'un endroit pour le moment inaccessible et indéterminé. En 2012, le plongeur Xavier Meniscus a parcouru près de 3000 mètres depuis la Calanque pour atteindre une profondeur de 223 mètres, mais sans avoir remonté jusqu'à la source. Et si l'on raconte que les anciens navigateurs venaient là pour s'approvisionner en eau douce, il y a de bonnes raisons d'insister car les deux exsurgences de Port-Miou et du Bestouan font partie du même réseau. L'accès à l'eau douce est en effet actuellement un enjeu primordial, surtout sur les zones bordant des régions désertiques qui voient beaucoup d'exsurgences de ce type rejetant de l'eau douce en mer à pure perte.
5°23'13.55''E ○ 43°11'12.67''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Sens : "casereigne", "calaseraigne", "calseraigne" = calanque sereine
L'Île Casereigne tient certainement son nom de ce qu'inspirait la Calanque du Pouars : un bel abri serein pour les bateaux.
5°22'46.97''E ○ 43°10'49.91''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Sens : "baou" = rocher
Se détachant légèrement du littoral de l'Île de Riou, le Baou Cassière désigne plusieurs écueils, des rochers émergeant à peine de l'eau et menaçant de briser les embarcations qui s'aventurent à s'y frotter de trop près, d'où le nom.
L'Anse du Baou Cassière mérite bien de figurer sur les cartes, pour avoir longtemps été utilisée comme un petit port, pour charger les bateaux avec du sable qui était extrait un peu plus haut. À l'embouchure de cette Anse, on peut encore trouver les vestiges des équipements de la grande sablière, qui a été exploitée pour construire notamment la Rue de la République, aussi la zone comprise entre le Baou Rouge et le Baou Cassière est appelée "Sécant de la Sablière" [voir l'article >"Île de Riou"<].
La Brèche de Castel Vieil est une fenêtre dans une arête rocheuse, également appelée "Trou de Canon" et faisant communiquer en escalade le Belvédère d'En Vau et le Plateau de Castel Vieil.
Elle propose une belle vue sur les Calanques d'En Vau et de l'Oule.
5°22'17.61''E ○ 43°14'48.40''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
~ 5°22'52.17''E ○ 43°14'42.64''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
5°22'24.03''E ○ 43°14'59.64''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Derrière les Falaises du Devenson, on peut trouver le Col et le Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer le secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
Un ancien itinéraire, le 7 noir, apparaissait sur la carte IGN 269 de 1978 sous le nom de "Corniches du CAF [Club Alpin Français]". Il permettait de relier par des séries de corniches et de passages délicats voire d'escalade le Col de la Candelle au Col des Charbonniers, en passant au Sud en-dessous des parois de la Grande Candelle. Ce sentier a été progressivement débalisé car sa fréquentation l'avait assez détérioré pour qu'il s'avère aujourd'hui en pratique particulièrement dangereux. Cet itinéraire se concluait vers l'Est par un passage en escalade, celui de la "Cheminée du CAF", qui permettait de rejoindre directement le Col des Charbonniers à partir du Val Vierge.
Vidéo de l'itinéraire des Corniches du CAF et de la Cheminée du CAF (Amitié et Nature - 2011 - 4:16) :
https://www.youtube.com/watch?v=GfvAeqwOcO8
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Derrière les Falaises du Devenson, on peut trouver le Col et le Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer le secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
5°25'11.82''E ○ 43°13'33.71''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "charlotte" = coiffure à bords froncés
L'Aiguille Charlotte est une Aiguille attenante au Sud du petit Massif de la Croix des Baumettes et qui a été appelée "la Charlotte" par ses premiers ascensionnistes, en raison probablement de sa forme, pouvant évoquer vue du Sud-Est celle d'une coiffure à bords froncés, d'une charlotte.
Elle n'est séparée de la paroi qui la domine que par une brèche peu profonde.
Le Saut du Chat est une cheminée étroite entre deux rochers, un raccourci permettant d'atteindre rapidement le Cap Gros depuis le bas du Vallon de la Candelle, mais cet itinéraire autrefois équipé d'une main courante peut s'avérer dangereux à la descente, car les prises pour les pieds et les mains sont fort étroites.
Une façade rocheuse de forme très atypique, pouvant facilement évoquer la tête d'un chat, avec ses deux oreilles, ses deux orbites d'oeil et sa bouche entrouverte, surplombe au Nord-Ouest le Saut du Chat, d'où le nom du passage.
La Tête du Trou du Chat, aussi appelée "Tête du Miougranier" car elle s'élève dans les pentes de la rive Ouest du Vallon du Miougranier, est une cime élancée et altière qui s'est détachée du promontoire au Sud de Béouveyre, et l'on peut arriver de plein pied sur son sommet en passant par le sentier du Col Bouvier.
Faisant face à la paroi Nord du Rocher des Goudes, elle comporte deux faces dont l'arête est creusée par un petit boyau, une chatière qui les fait communiquer, d'où le nom de "Tête du Trou du Chat".
La face Sud-Ouest est plus abrupte et entaillée en son centre par une grande excavation triangulaire couverte par un formidable toit horizontal de 5 à 6 mètres.
En 1997, on installa une tyrolienne entre la Tête du Trou du Chat et le Rocher des Goudes, d'une longueur record de 510 mètres.
La Cheminée du Diable est un étroit goulet, fait notamment de grosses dalles de roche presque verticales, qui permet de sortir du Val Vierge, au-dessus de la Calanque de St-Jean de Dieu ou de l'Oeil de Verre.
Ce passage est très raide et délicat, il nécessite assurance et précision. Il est recommandé de ne pas tenter ce passage en descente, en raison des risques de chute.
5°21'55.95''E ○ 43°13'21.07''N - Commune de Marseille - Quartiers "Montredon", "Les Goudes"
Situé entre le Plateau de Béouveyre à l'Ouest et le Sommet de Marseilleveyre à l'Est, le Col des Chèvres est le plus beau des carrefours de l'Ouest du Massif des Calanques de Marseille. Il offre en effet l'accès à de nombreuses pistes se déployant tous azimuts : Béouveyre, le Vallon des Aiguilles, le Sommet de Marseilleveyre ["la Croix"], le haut du Vallon de la Mounine par son Col, des sites tout simplement exceptionnels.
En venant du Sud, à l'issue de la remontée du Vallon de l'Aigle, le Col des Chèvres est le point à partir duquel on peut de nouveau voir la ville de Marseille.
Panorama interactif au Col des Chèvres :
> c'est un carrefour incontournable du Massif <
Sens : "Esculape" = nom du Dieu de la médecine chez les Romains; "couleuvre d'Esculape" = serpent
Le Cirque d'Esculape propose une belle falaise vertigineuse au bord du Socle de la Candelle, en-dessous de laquelle on passe à pied pour rejoindre la Calanque de St-Jean de Dieu ou de l'Oeil de Verre.
Dans ce secteur, on doit enjamber bon nombre d'arbres tombés en travers du sentier lors des grandes tempêtes et les chutes de pierres de la falaise y sont fréquents.
Orienté plein Sud, à l'abri du mistral mais pas du vent d'Est, le Cirque d'Esculape, très exposé au soleil, peut se transformer en un véritable four et l'on peut parfois y voir flotter un brouillard de fines gouttes d'eau, produit par l'affrontement d'un vent frais et humide avec la paroi.
C'est d'ailleurs un peu plus bas, à la Lèque, que les naturistes peuvent faire comme les couleuvres, se réchauffer en plein soleil, d'où peut-être le choix du nom d'Esculape pour faire référence à la "couleuvre d'Esculape", ce serpent enlaçant la coupe d'Hygie sur le caducée des pharmaciens français. Il est également possible qu'il y ait réellement des couleuvres d'Esculape dans ce secteur, car on peut les rencontrer dans tout le Sud de l'Europe.
Sens : "coulon" = colline longue [du latin "collis longa"]
Le Cirque de Coulon est un petit Cirque qui constitue le contrefort Sud-Est du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon.
Pour ce qui est du nom de "Coulon", il est possible qu'il soit issu du latin signifiant "colline longue", ce qui peut évoquer la forme du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon, sous certains points de vue.
La Bougie est un gros monolithe haut de 75 mètres qui se dresse à l'Est du Cirque de la Bougie, tout contre la muraille du Plateau des Walkyries, le prolongement du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon.
Son nom tient à sa forme qui peut évoquer celle d'une bougie.
Sens : "pételin" = le pistachier térébinthe
Il est possible qu'on ait exploité dans le Vallon des Pételins cette plante assez commune du bassin méditerranéen qu'est le pételin, pour produire la térébenthine, d'où le nom.
Le Vallon des Pételins est raide et désertique, entouré des belles parois de son Cirque.
Sens : "Walkyries" = vierges guerrières de la mythologie nordique [les vierges d'Odin]
Le Cirque des Walkyries et son Bois doivent leur nom au drame lyrique "La Walkyrie" (Die Walküre) que composa Richard Wagner entre 1854 et 1856. En effet, les reliefs très atypiques du Cirque des Walkyries vus de mer ayant évoqué la forme d'un amphithéâtre à Wagner, de passage en bateau dans les Calanques, ils ont servi de modèle au décor qui fut réalisé pour son opéra.
La sortie du Cirque des Walkyries peut s'effectuer via le sentier 5 brun, par le Pas Supérieur de la Mélette, mais nécessite technique et équipement d'escalade.
Panorama interactif en surplomb de Cortiou et du Bois des Walkyries :
> on voit bien le Bois des Walkyries vers l'Ouest <
Panorama interactif en haut du Cirque des Walkyries :
> on peut bien voir l'Aiguille de la Mélette au Sud-Sud-Est <
5°23'33.66''E ○ 43°10'35.53''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Sens : "campane" = cloche [en provençal]
Situé sur l'Île de Riou, tout proche de la "Tête de la Botte" et faisant face au Petit Congloué, "le Clocher" désigne une formation rocheuse pouvant évoquer vue de mer la forme d'une grosse cloche et surplombant ce que les pêcheurs appellent ainsi la "Calanque de la Campane".
Sens : "brès" = berceau [du provençal]
Situé sur le "Sentier du Président" (1 noir), le Col du Brès relie les Vallons de la Garenne et de l'Agneau. On peut y trouver une plaque commémorative d'Antoine Pellicé, un ancien Président de la Société des Excursionnistes Marseillais [association de randonnée pédestre et d'escalade].
Au niveau du Col du Brès, une jolie bretelle permet de rejoindre la Corniche Salis (voir images).
Mal positionné sur les cartes IGN à partir de 2008, le Col du Brès a également été rebaptisé "Col de Brès".
Surplombant sa Calanque à l'air parfois vicié, le Col de Cortiou est un carrefour important du secteur de Sormiou, permettant à partir du Col de Sormiou de s'approcher du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon, qui surplombe bon nombre de Calanques du littoral Sud, ou bien de suivre ce même littoral au plus près des Calanques [voir l'article >"Calanque de Cortiou"<].
Sens : "oule" = cuvier en pierre [du latin "olla", pot, marmite]
Particulièrement encaissée entre les Falaises de l'Eissadon, du Belvédère d'En Vau et du Plateau de Castel Vieil, la Calanque de l'Oule a la forme du creux d'une marmite, d'où son nom.
L'accès à la Calanque nécessite équipement et technique d'escalade et ne présente pas de grand intérêt.
5°27'57.87''E ○ 43°12'45.62''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "candelle" = chandelle [du provençal]
La Grande Candelle est un sommet en forme de chandelle duquel se détache son petit frère, "le Candelon" ["petite chandelle", du provençal], au niveau du Col de la Candelle.
C'est le premier sommet du Massif des Calanques à avoir officiellement été escaladé, en 1879 et en solitaire, par le consul d'Angleterre à Marseille Frank Mark.
Son "arête de Marseille" fut réalisée en 1927 par deux Lyonnais, Paillon père et fils, et le père avait alors 72 ans. La même année, l'alpiniste Gaston Rébuffat rendit célèbre cette arête grâce aux photos qu'on fit de lui les pieds en opposition, en appui de part et d'autre du désormais célèbre "Pas de Rébuffat", passage et figure obligés pour qui pratique l'ascension de cette fameuse arête.
Panorama interactif du Col de la Candelle :
> on peut bien voir plein Sud le "Candelon" en premier plan et sa Candelle derrière <
Panorama interactif au pied de la Candelle :
> on peut voir plein Est le Couloir du Candelon, surplombé de gauche à droite par le "Candelon" et sa "Grande Candelle" <
Documentaire vidéo "Étoiles et Tempêtes" (de Gaston Rébuffat - 1955 - 1h32:54), voir à 4:16 :
https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk#t=04m16s
Le Vallon de la Fenêtre est un vallon étroit, pentu voire assez raide et encaissé entre de hautes falaises.
Le sentier passe sous l'une de ces parois dont se détache une belle arche au côté saillant taillé en angle droit pouvant faire penser à une fenêtre, d'où le nom du Vallon et de son Col.
Sens : "galinette" = petite poule [du provençal "galino"]
Le Col de la Galinette permet de rejoindre facilement le Grand Malvallon à partir du Vallon de la Mounine lorsque l'on se trouve à la bifurcation des pistes proches de la Grotte du Déserteur (2 verte et 2 jaune). Ce passage offre une variante intéressante pour des circuits d'excursion dans le secteur mais la remontée du sentier 2b jaune vers le Nord-Ouest, c'est-à-dire en provenance du Grand Malvallon, est particulièrement raide, exposée au soleil et il n'y a pas de vent.
5°27'22.96''E ○ 43°14'22.73''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "la gineste" = le genêt
Les genêts sont des arbustes qui ont la particularité de se faire très nombreux aux endroits où l'on remue la terre, tout comme les blettes sauvages, les roses trémières et les morilles. Dans cette zone et à proximité de la route, il y en a partout, des genêts, d'où le nom de "Gineste".
Sens : "la lèbre" = le lièvre [du provençal]
Le Col de la Lèbre était certainement un lieu de passage des lièvres où l'on devait en tuer régulièrement.
Très rapide, le lièvre est un animal solitaire qui se trouve généralement à proximité des cultures.
On peut donc penser qu'il profitait non loin des cultures du quartier de Mazargues mais qu'il a disparu quand cette campagne s'est faite ville.
5°22'41.91''E ○ 43°13'24.30''N - Commune de Marseille - Quartiers "Montredon", "Les Goudes"
Le Col de la Selle propose d'enjamber au Pas de la Selle une masse rocheuse qui a la forme d'une selle de cheval, d'où le nom aussi du Bois qui se trouve en-dessous, une oasis étonnamment préservée des incendies qui offre ombre et fraîcheur, très agréable en été et particulièrement propice aux pique-niques, tout ça à quelques foulées de la "Campagne Pastré".
Sens : "sor-miou" = source-bonne
"Sormiou" semble signifier "bonne source" et son eau provenait d'une nappe qui alimentait, au nord du Col de Sormiou, le Puits de Segond, datant du XIVe siècle et aujourd'hui à sec.
La Calanque de Sormiou est accessible en voiture par son Col, et avec Morgiou sa voisine, elle est l'une des deux seules Calanques habitées dans le Massif, avec 127 cabanons et 500 cabanonniers.
À proximité du Col de Sormiou, on peut trouver la Bergerie de Sormiou, un modeste abri sous roche.
Sens : "sègi" = siège de guerre; "segitoun" = nom de lieu près Mazargues [du provençal]
La Calanque de Sugiton est unanimement reconnue comme étant l'une des plus belles Calanques d'Europe.
À partir du Col de Sugiton, son accès est très facile, mais la sortie de la Calanque de Sugiton en direction du Cap Sugiton et de la Calanque de Morgiou se fait par une petite cheminée, bien équipée d'une échelle en métal et d'une main courante.
Il y a également un autre passage délicat mais très facile entre le Cap Sugiton et la Calanque de Morgiou, une modeste paroi rocheuse dans laquelle ont été taillées des prises pour les pieds et les mains.
La Calanque est surplombée par la superbe Falaise des Toits et l'Aiguille de Sugiton dont Ch. Bonnaud réalisa en 1903 la première ascension en solitaire, pour se tuer le dimanche suivant en tentant de grimper au sommet par sa voie de descente précédente.
Il est possible que le nom du secteur de Sugiton fasse référence à la configuration idéale de siège de guerre que proposait naturellement le Vallon de Sugiton, très facilement défendable de l'arrivée d'intrus car enserré de part et d'autre entre les parois infranchissables du Crêt de St-Michel et de la Falaise des Toits, et dont les deux seules sorties sont les goulets plus ou moins étroits des Cols de la Falaise des Toits et de Sugiton.
5°24'56.76''E ○ 43°13'3.96''N - Commune de Marseille - Quartiers "Sormiou", "Les Baumettes"
Sens : "baumettes" = petits trous
Le Col des Baumettes est l'un des plus beaux carrefours du Massif des Calanques de Marseille. Il offre en effet de pouvoir rejoindre rapidement le Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon à l'Ouest, la Calanque de Sormiou au Sud, la Crête de Morgiou à l'Est et le Col de Morgiou au Nord-Est, sur de très beaux sentiers de randonnée aux panoramas aussi variés qu'exceptionnels.
Le quartier des Baumettes est ainsi nommé car il est surplombé par le minuscule Massif de la Croix des Baumettes, un relief rocheux grêlé de petits trous au sommet duquel on a planté une croix.
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Derrière les Falaises du Devenson, on peut trouver le Col et le Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer le secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
Un ancien itinéraire, le 7 noir, apparaissait sur la carte IGN 269 de 1978 sous le nom de "Corniches du CAF [Club Alpin Français]". Il permettait de relier par des séries de corniches et de passages délicats voire d'escalade le Col de la Candelle au Col des Charbonniers, en passant au Sud en-dessous des parois de la Grande Candelle. Ce sentier a été progressivement débalisé car sa fréquentation l'avait assez détérioré pour qu'il s'avère aujourd'hui en pratique particulièrement dangereux. Cet itinéraire se concluait vers l'Est par un passage en escalade, celui de la "Cheminée du CAF", qui permettait de rejoindre directement le Col des Charbonniers à partir du Val Vierge.
Vidéo de l'itinéraire des Corniches du CAF et de la Cheminée du CAF (Amitié et Nature - 2011 - 4:16) :
https://www.youtube.com/watch?v=GfvAeqwOcO8
5°21'55.95''E ○ 43°13'21.07''N - Commune de Marseille - Quartiers "Montredon", "Les Goudes"
Situé entre le Plateau de Béouveyre à l'Ouest et le Sommet de Marseilleveyre à l'Est, le Col des Chèvres est le plus beau des carrefours de l'Ouest du Massif des Calanques de Marseille. Il offre en effet l'accès à de nombreuses pistes se déployant tous azimuts : Béouveyre, le Vallon des Aiguilles, le Sommet de Marseilleveyre ["la Croix"], le haut du Vallon de la Mounine par son Col, des sites tout simplement exceptionnels.
En venant du Sud, à l'issue de la remontée du Vallon de l'Aigle, le Col des Chèvres est le point à partir duquel on peut de nouveau voir la ville de Marseille.
Panorama interactif au Col des Chèvres :
> c'est un carrefour incontournable du Massif <
5°26'26.96''E ○ 43°13'11.91''N - Commune de Marseille - Quartiers "Les Baumettes", "Le Redon"
Sens : "escamper" = décamper, s'enfuir
À proximité du secteur des Escampons se trouve la Prison des Baumettes, qui fut construite à partir de 1933, mais qui n'a pas toujours été aussi sûre qu'à présent. Il est fort probable que les prisonniers qui s'en évadaient empruntaient le Vallon des Escampons, d'où le nom du secteur. De plus, on pourra également remarquer que le Col des Escampons est un carrefour particulier permettant de partir dans toutes les directions.
5°25'14.05''E ○ 43°13'-0.08''N - Commune de Marseille - Quartiers "Sormiou", "Les Baumettes"
Sens : "escourtina" = écourter, couper court [du provençal]
Le Col et le Vallon des Escourtines tiennent probablement leur nom du fait du raccourci qu'ils constituent, permettant de rejoindre rapidement à partir de la Crête de Morgiou le petit port de Sormiou. En effet, sinon, il faut passer par le Col des Baumettes ou le Carrefour pour redescendre, ce qui rallonge considérablement le parcours.
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Les Falaises vertigineuses du Devenson, dont se détache la Tour Save, s'élèvent à plus de 200 mètres au-dessus de la Calanque du Devenson, offrant de magnifiques points de vue sur une bonne partie du Massif des Calanques et jusqu'aux Falaises de Soubeyranes.
Derrière les Falaises du Devenson, on peut noter la présence du Col et du Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer ce secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
Sens : "l'uï d'aï" = l'oeil de l'âne; "sor-miou" = source-bonne
Situé presqu'au bout de la Crête de Sormiou, juste avant d'atteindre la tête du Bec de Sormiou, le Col de l'Uï d'Aï est un joli Col ouvrant sur la plus belle vue sur l'Archipel de Riou visible depuis terre.
Le Col est assez escarpé et propose des spots d'escalade très populaires, à son pied à l'Ouest aux environs de la Pointe de la Merveille et aussi à l'Est par les "Terrasses de Merveille", une portion d'un itinéraire de petite escalade permettant de faire le tour du Bec de Sormiou pour rejoindre la Grotte du Capelan [voir la vidéo en lien].
Le nom du "Col de l'Uï d'Aï" apparaît déformé en "Col de Luï d'Aï" sur la carte IGN de 1978, puis "Col du Luï d'Aï" à partir de celle de 2008, alors qu'il s'agit bien du "Col de l'Uï d'Aï", le "Col de l'Oeil de l'Âne", son nom tenant très certainement à la forme très particulière de l'Anse [la petite Calanque] que surplombe ledit Col, la roche et la mer s'épousant à cet endroit comme une orbite et son oeil monochrome. On appelle communément cette petite Calanque "Anse de la Merveille", du nom de sa Pointe attenante, la "Pointe de Merveille", qui n'est autre selon l'explication précédant que l'angle de l'Oeil de l'Âne.
Vidéo du tour du Bec de Sormiou, du Col du Luï d'Aï à la Grotte du Capelan (Amitié et Nature - 2015 - 5:37) :
https://www.youtube.com/watch?v=tWMFUH-eXgI
Sens : "pignet" = pin sylvestre
Il est possible qu'il y ait eu dans la zone des Vallons des Petit et Grand Pignet, que l'on rejoint par le Col du même nom, une culture de "pins pignons" (des pins "sylvestres", c'est pareil). Après le ramassage des pignes sous l'arbre, il suffisait de casser leurs coques pour en extraire les amandes, qui était utilisées notamment pour la charcuterie.
5°26'45.47''E ○ 43°12'23.07''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Le "Renard" est un spot d'escalade qui a sous un certain point de vue la forme du profil de la tête d'un renard, avec ses longues oreilles en pointe, d'où le nom du rocher et celui de son Col qui lui est tout proche.
Sens : "baume" = grotte, gouffre; "aiguille" = pointe rocheuse
À partir du Col des Chèvres, c'est avant de descendre vers le Nord la pente raide du Vallon des Aiguilles que l'on peut trouver la Corniche Marius, permettant de rejoindre le pic de "la Colonne" et sa très belle baume. Proche du "Rat", la plus "grande" des Aiguilles du Vallon, sous les terrasses superposées de Béouveyre, le rocher de "la Colonne" est ainsi nommé en raison de sa forme, qui propose à son sommet une étroite plateforme. Avec son grand porche et ses superbes concrétions, la Baume de la Colonne, difficile d'accès, offre un bel abri naturel très haut de plafond et a longtemps été habitée [voir l'article >"Vallon des Aiguilles"<].
Sens : "baume" = grotte, gouffre; "aiguille" = pointe rocheuse
À partir du Col des Chèvres, c'est avant de descendre vers le Nord la pente raide du Vallon des Aiguilles que l'on peut trouver la Corniche Marius, permettant de rejoindre le pic de "la Colonne" et sa très belle baume. Proche du "Rat", la plus "grande" des Aiguilles du Vallon, sous les terrasses superposées de Béouveyre, le rocher de "la Colonne" est ainsi nommé en raison de sa forme, qui propose à son sommet une étroite plateforme. Avec son grand porche et ses superbes concrétions, la Baume de la Colonne, difficile d'accès, offre un bel abri naturel très haut de plafond et a longtemps été habitée [voir l'article >"Vallon des Aiguilles"<].
5°24'4.42''E ○ 43°10'33.28''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Dernier îlot le plus à l'Est de l'Archipel de Riou, le Grand Congloué est devenu en 1952 le premier site de fouille archéologique sous-marine scientifique. C'est au commandement du célèbre navire océanographique "la Calypso" [nymphe de la mer dans la mythologie grecque] que Jacques-Yves Cousteau suivit et dirigea l'exploration d'un chargement d'amphores de deux épaves qui se trouvaient au pied des tombants de l'île, par 40 mètres de fond.
La cargaison émergée des profondeurs est conservée au Musée des Docks Romains de Marseille, mais quelques centaines d'amphores sans intérêt ont récemment été réimmergées à proximité du Frioul, pour créer un nouveau spot de plongée.
C'est à l'Est du Grand Congloué que Luc Vanrell, le célèbre explorateur scaphandrier, retrouva en 2000 l'épave de l'avion d'Antoine de Saint-Exupéry [le père du "Petit Prince"], qui avait disparu en mission de reconnaissance aérienne en 1944; il découvrira un peu plus tard, en 2006, le pilote allemand qui l'avait abattu.
"Riou et les Calanques du Dr. Georges Albert" (par Michèle Albert-Weismann) :
http://calanco.fr/riou/index.htm
Reportage vidéo "2.000 ans sous les mers" (Les Actualités Françaises - 1953 - 01:54) :
http://www.ina.fr/video/AFE85005309
Article et vidéo "Retour aux sources pour les amphores du Grand Congloué" (Scuba People - Isabelle Croizeau - 2011) :
http://www.scuba-people.info/Retour-aux-sources-pour-les-amphores-du-Grand-Congloue_a305.html
5°23'6.78''E ○ 43°10'26.41''N - Commune de Marseille - Quartier "Archipel de Riou"
Au Sud de l'Île de Riou, après la seconde guerre mondiale, un gang de contrebandiers débarquait paraît-il dans la Calanque des Contrebandiers les cigarettes. Ils passaient à pied jusqu'au Monastère puis on venait récupérer de l'autre côté la marchandise avec des bateaux de pêche.
En effet, de tous temps, cette Calanque a présenté l'énorme avantage d'être accessible sans être vu depuis la côte, aussi semble-t'elle avoir été fréquentée successivement par les envahisseurs barbares, les pirates, les Anglais lors des guerres napoléoniennes, et enfin des Contrebandiers.
Comme le veut la tradition chez les "Excursionnistes Marseillais" [association de randonnée pédestre et d'escalade], la Corniche Paretti porte le nom de cet éminent sociétaire qui découvrit en 1920 cet itinéraire faisant communiquer le Val Vierge et la plage de la Calanque du Devenson.
Aujourd'hui débalisé pour des raisons évidentes de sécurité, le parcours comporte de nombreux passages d'escalade délicats et d'autres difficultés; sa pratique est dangereuse et nécessite maîtrise et équipement.
Vidéo de l'itinéraire de la Corniche Paretti (Amitié et Nature - 2016 - 7:43) :
https://www.youtube.com/watch?v=kB02utgSnm4
Comme le voulait la tradition chez les Excursionnistes Marseillais [association de randonnée pédestre et d'escalade], la Corniche Salis porte le nom de l'un de ses sociétaires particulièrement actifs.
C'est une portion du sentier 5 jaune assez facile qui débute sur les flancs de la Pointe Piazza (du nom d'un autre de ces sociétaires).
♢ À partir du "Sentier du Président" (1 noir), une bretelle permet au niveau du Col du Brès de rejoindre la Corniche Salis (voir images).
La "Calanque" de Cortiou est bien connue pour les rejets d'eaux usées très troubles et d'air vicié qui s'y font, en provenance du grand collecteur d'égouts de la ville, qui fut installé en 1896 de l'autre côté du Col de Cortiou.
Jusqu'en 1987, Marseille est restée l'une des rares villes côtières de France à ne pas avoir de station d'épuration : on déversait alors directement dans la "Calanque" de Cortiou les eaux usées des particuliers et certains déchets industriels, sans aucun traitement. Ainsi, « en 1945, le fond de la mer était pollué jusqu'à 5 km au large de Marseille; et en 1975, il était pollué jusqu'à 47 km » (Dr. Alain Bombard).
À quelques mètres de profondeur dans la Calanque, l'absence de vie est criante tandis que plus haut, de très nombreux poissons sont occupés à jouer dans les effluents, qui forment une couche d'eau dessalée de couleur marron, constituée de grandes quantités de matières organiques.
On peut trouver, dans les effluents déversés dans la "Calanque" de Cortiou, déjà très polluée, des quantités significatives de cuivre, zinc, plomb, nickel, cobalt, mercure et arsenic, hydrocarbures, PCB et produits pharmaceutiques. Mais notons bien, à la décharge de la station d'épuration, qu'en plus des eaux usées qu'elle a pu traiter, les rejets se voient suralimentés sans traitement par les effluents de deux rivières à dominante urbaine, l'Huveaune et le Jarret, qui sont également polluées, bien en amont.
Si les pouvoirs publics ont envisagé il y a quelques années d'acheminer par un tuyau les eaux usées de Cortiou jusqu'au canyon sous-marin de Cassidaigne, celui où sont déjà déversées les "boues rouges" de l'usine Altéo de Gardanne, cela ne s'est pas fait car c'était trop coûteux.
Enfin, à l'automne 2017, dans le cadre du projet REXCOR [Restauration Expérimentale des petits fonds côtiers de la calanque de CORtiou], 36 récifs artificiels ont été immergés dans la "Calanque", ce qui procure généralement un bon support à la recolonisation des sites dégradés, mais dans le cas de Cortiou, les fonds marins sont entièrement recouverts d'épaisses couches de particules déversées au fil du temps, alors il ne faut pas en attendre des miracles.
Panorama interactif en surplomb de la Calanque de Cortiou :
> on peut bien voir la Calanque plein Est <
Article "REXCOR, un projet de restauration écologique de la calanque de Cortiou" :
http://www.calanques-parcnational.fr/fr/actualites/rexcor-un-projet-de-restauration-ecologique-de-la-calanque-de-cortiou
Surplombant sa Calanque à l'air parfois vicié, le Col de Cortiou est un carrefour important du secteur de Sormiou, permettant à partir du Col de Sormiou de s'approcher du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon, qui surplombe bon nombre de Calanques du littoral Sud, ou bien de suivre ce même littoral au plus près des Calanques [voir l'article >"Calanque de Cortiou"<].
Sens : "coulon" = colline longue [du latin "collis longa"]
Le Cirque de Coulon est un petit Cirque qui constitue le contrefort Sud-Est du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon.
Pour ce qui est du nom de "Coulon", il est possible qu'il soit issu du latin signifiant "colline longue", ce qui peut évoquer la forme du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon, sous certains points de vue.
Sens : "coulon" = colline longue [du latin "collis longa"]
Le Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon est un vaste plateau calcaire fissuré, crevassé et très aride qui s'étend de manière très irrégulière à l'Est du Massif de Marseilleveyre.
Quant à l'explication de ces appellations, rappelons l'histoire de Xavier Dechaux, cet instituteur et fanatique passionné par le Massif des Calanques qui se suicida en 1868, à l'âge de 48 ans, dans la haute grotte qui porte son nom ["Grotte Dechaux"], au pied de laquelle passe le Vallon de l'Homme Mort qui mène au Plateau du même nom. Certains supposent que cette appellation d'"Homme Mort" fait référence à Xavier Dechaux tandis que d'autres pensent qu'elle est plutôt en rapport avec la grande aridité de ce plateau très exposé aux vents, au soleil et où presque rien ne pousse.
Pour ce qui est du nom de "Coulon", il est possible qu'il soit issu du latin signifiant "colline longue", ce qui peut évoquer la forme de cette colline sous certains points de vue.
Sens : "estret" = fenêtre, ouverture, lacune, écoutille [du provençal "estreto"]
La Crête de l'Estret surplombe de part et d'autre les Massifs de Carpiagne et des Calanques, elle est donc particulièrement exposée aux vents mais offre une vue panoramique exceptionnelle.
Sur cette Crête qui devient très étroite au niveau du Grand Estret, en regardant vers le Sud, on peut voir comme à travers une fenêtre renversée un long col étroit encadré par le défilé de falaises du Cirque des Pételins.
Il en va de même au même endroit mais lorsque l'on regarde vers le Nord : une plus modeste lacune, le Petit Estret, ouvre sur un col étroit pointant sur le Vallon de Chalabran.
Sens : "sor-miou" = source-bonne
"Sormiou" semble signifier "bonne source" et son eau provenait d'une nappe qui alimentait, au nord du Col de Sormiou, le Puits de Segond, datant du XIVe siècle et aujourd'hui à sec, d'où le nom de sa Crête [voir l'article >"Sormiou"<].
La Crête de Sormiou, parallèle à celle de Morgiou, mène du Col de Cortiou au Col de l'Uï d'Aï. Elle est pratiquable à pied dans son intégralité et dans les deux sens, sans équipement ni technique d'escalade, sur des sentes parcourant principalement son flanc Sud, mais il y a un passage délicat, situé tout en haut de l'étroit Vallon qui mène à l'Anse du Petit Soldat, que l'on peut contourner par le flanc Nord [j'envoie le tracé de ma randonnée du 10 mars dès que possible !].
Sens : "croisettes" = petites croix
Les "Croisettes" désignent les petites croix, souvent éphémères en raison du mauvais temps, qui depuis des siècles se succédaient sur cette pointe rocheuse, afin d'honorer les victimes des naufrages qui y étaient fréquents du temps de la marine à voile. Aujourd'hui, ces "Croisettes" ont été remplacées par la grande croix en béton du "Passage des Croisettes", érigée en souvenir du naufrage du paquebot "le Liban", en 1903, qui fit près d'une centaine de morts.
Pour bien comprendre, le "Cap Croisette" est physiquement l'extrême pointe qui sépare la rade de Marseille de la Côte d'Azur, et c'est le Mistral qui fait la différence : à partir de ce point et en allant vers l'Est, le Mistral souffle soit vers le large, soit parallèle à la côte, mais jamais face à la côte. Ainsi, un bateau qui longe la côte des Calanques vers l'Ouest reçoit le vent venant de terre, sans grosse mer; mais dès qu'il arrive au "Passage des Croisettes", le vent vient du large, la mer est formée et les vagues impressionnantes... Engagés dans ce passage étroit, à la profondeur faible et irrégulière, les voiliers sont alors obligés de tirer des bords dans un courant décuplé par l'effet de goulet du passage. Notons enfin que si l'on peut penser qu'il vaut mieux éviter le "Passage des Croisettes" en contournant l'Île Maïre, ce n'est valable que pour les gros bateaux, car pour de petites ou moyennes embarcations, cela revient à s'exposer au grand large, avec des vagues énormes et un trajet plus long.
♢ De nos jours, les accidents ont changé de nature et sont plutôt les conséquences de l'extrême fréquentation de ce passage à des vitesses non autorisées : collisions entre bateaux, entre bateaux et nageurs...
♢ Jules César [Caius Julius Caesar, 100-44 avant JC] est passé par là pour coloniser la Gaule.
♢ Quand on parle de la "Baie des Singes", on fait référence au restaurant situé au Passage des Croisettes, et cela serait pour évoquer une particularité rocheuse située sur la côte Nord-Est de l'Île Maïre, qui rappellerait un profil de singe, que l'on l'aurait nommé ainsi. Il est regrettable que ce nom soit trop souvent substitué à celui de "Croisettes", plus chargé d'histoire, pour désigner le secteur.
Panorama interactif au Passage des Croisettes :
> l'Île Maïre, le Passage des Croisettes <
Sens : "croisettes" = petites croix
Les "Croisettes" désignent les petites croix, souvent éphémères en raison du mauvais temps, qui depuis des siècles se succédaient sur cette pointe rocheuse, afin d'honorer les victimes des naufrages qui y étaient fréquents du temps de la marine à voile. Aujourd'hui, ces "Croisettes" ont été remplacées par la grande croix en béton du "Passage des Croisettes", érigée en souvenir du naufrage du paquebot "le Liban", en 1903, qui fit près d'une centaine de morts.
Pour bien comprendre, le "Cap Croisette" est physiquement l'extrême pointe qui sépare la rade de Marseille de la Côte d'Azur, et c'est le Mistral qui fait la différence : à partir de ce point et en allant vers l'Est, le Mistral souffle soit vers le large, soit parallèle à la côte, mais jamais face à la côte. Ainsi, un bateau qui longe la côte des Calanques vers l'Ouest reçoit le vent venant de terre, sans grosse mer; mais dès qu'il arrive au "Passage des Croisettes", le vent vient du large, la mer est formée et les vagues impressionnantes... Engagés dans ce passage étroit, à la profondeur faible et irrégulière, les voiliers sont alors obligés de tirer des bords dans un courant décuplé par l'effet de goulet du passage. Notons enfin que si l'on peut penser qu'il vaut mieux éviter le "Passage des Croisettes" en contournant l'Île Maïre, ce n'est valable que pour les gros bateaux, car pour de petites ou moyennes embarcations, cela revient à s'exposer au grand large, avec des vagues énormes et un trajet plus long.
♢ De nos jours, les accidents ont changé de nature et sont plutôt les conséquences de l'extrême fréquentation de ce passage à des vitesses non autorisées : collisions entre bateaux, entre bateaux et nageurs...
♢ Jules César [Caius Julius Caesar, 100-44 avant JC] est passé par là pour coloniser la Gaule.
♢ Quand on parle de la "Baie des Singes", on fait référence au restaurant situé au Passage des Croisettes, et cela serait pour évoquer une particularité rocheuse située sur la côte Nord-Est de l'Île Maïre, qui rappellerait un profil de singe, que l'on l'aurait nommé ainsi. Il est regrettable que ce nom soit trop souvent substitué à celui de "Croisettes", plus chargé d'histoire, pour désigner le secteur.
Panorama interactif au Passage des Croisettes :
> l'Île Maïre, le Passage des Croisettes <
Sens : "croisettes" = petites croix
Les "Croisettes" désignent les petites croix, souvent éphémères en raison du mauvais temps, qui depuis des siècles se succédaient sur cette pointe rocheuse, afin d'honorer les victimes des naufrages qui y étaient fréquents du temps de la marine à voile. Aujourd'hui, ces "Croisettes" ont été remplacées par la grande croix en béton du "Passage des Croisettes", érigée en souvenir du naufrage du paquebot "le Liban", en 1903, qui fit près d'une centaine de morts.
Pour bien comprendre, le "Cap Croisette" est physiquement l'extrême pointe qui sépare la rade de Marseille de la Côte d'Azur, et c'est le Mistral qui fait la différence : à partir de ce point et en allant vers l'Est, le Mistral souffle soit vers le large, soit parallèle à la côte, mais jamais face à la côte. Ainsi, un bateau qui longe la côte des Calanques vers l'Ouest reçoit le vent venant de terre, sans grosse mer; mais dès qu'il arrive au "Passage des Croisettes", le vent vient du large, la mer est formée et les vagues impressionnantes... Engagés dans ce passage étroit, à la profondeur faible et irrégulière, les voiliers sont alors obligés de tirer des bords dans un courant décuplé par l'effet de goulet du passage. Notons enfin que si l'on peut penser qu'il vaut mieux éviter le "Passage des Croisettes" en contournant l'Île Maïre, ce n'est valable que pour les gros bateaux, car pour de petites ou moyennes embarcations, cela revient à s'exposer au grand large, avec des vagues énormes et un trajet plus long.
♢ De nos jours, les accidents ont changé de nature et sont plutôt les conséquences de l'extrême fréquentation de ce passage à des vitesses non autorisées : collisions entre bateaux, entre bateaux et nageurs...
♢ Jules César [Caius Julius Caesar, 100-44 avant JC] est passé par là pour coloniser la Gaule.
♢ Quand on parle de la "Baie des Singes", on fait référence au restaurant situé au Passage des Croisettes, et cela serait pour évoquer une particularité rocheuse située sur la côte Nord-Est de l'Île Maïre, qui rappellerait un profil de singe, que l'on l'aurait nommé ainsi. Il est regrettable que ce nom soit trop souvent substitué à celui de "Croisettes", plus chargé d'histoire, pour désigner le secteur.
Panorama interactif au Passage des Croisettes :
> l'Île Maïre, le Passage des Croisettes <
Sens : "puget" = diminutif de "puech" [en provençal] = éminence, lieu élevé [du latin "podium"]; "cairn" = amas artificiel de pierres pour marquer un lieu particulier
Atteignant 563 mètres, l'imposant Mont Puget est le plus haut sommet du Massif des Calanques et surplombe le Domaine de Luminy.
Sous certains angles, depuis la corniche Kennedy par exemple, sa forme peut évoquer le profil du visage d'une personne allongée.
À proximité de son sommet, on peut retrouver près d'un cairn les restes fracturés de la Croix Puget, qui gît en contrebas d'un petit ressaut rocheux.
On peut trouver sur le flanc Est du Vallon de la Croix Noire les vestiges d'une longue cheminée rampante de condensation, qui remontait les pentes de la colline depuis l'ancienne usine de plomb de la Madrague de Montredon, pour évacuer les fumées nocives plus haut. L'intérieur de ces cheminées est très fortement chargé en plomb et en arsenic, ce qui est particulièrement toxique à long terme pour la santé : il est donc recommandé de ne pas s'y arrêter ou s'aventurer à les explorer.