Sens : "vaisseau" = bâtiment de bois ou de fer, construit pour le transport par eau
La Pointe du Vaisseau désigne la poupe [l'arrière] du "Vaisseau", une portion du littoral assez longue et dont la forme peut évoquer vue de mer celle d'un cuirassier, avec à sa proue [à l'avant] une roche striée en diagonales débouchant sur une cavité pouvant évoquer l'orbite d'un oeil.
Le Val Vierge est un couloir effondré au Quaternaire [il y a au plus 2,6 millions d'années] qui relie la Calanque de St-Jean de Dieu à l'entablement de la Grande Candelle et de la zone du Devenson.
On peut supposer que son nom tient au fait qu'il est tellement difficile d'accès que l'on ne pouvait rien y installer.
Panorama interactif de la Calanque de Saint-Jean de Dieu ou de l'Oeil de Verre :
> on peut bien voir le début du Val Vierge, sous la "Concave" surplombant à l'Est la Calanque <
Menant du Col des Chèvres au Pas du Pin, le Vallon de l'Aigle offre à la descente des points de vue intéressants sur les beaux reliefs des Rochers de St-Michel et des Goudes notamment.
Le Vallon tient très certainement son nom, tout comme la Montagne de l'Aigle du quartier du Roy d'Espagne, des Aigles de Bonelli qui fréquentaient ces secteurs pour y chasser, et qui s'y installaient, nidifiaient pour s'y reproduire, à proximité d'une source suffisamment abondante de proies satisfaisantes pour subvenir aux besoins de leur famille. En effet, malgré l'inhospitalité apparente du secteur du Col des Chèvres pour les humains, on peut y croiser, même de jour, les magnifiques lézards ocellés [des genres d'iguanes de couleur "vert fluo", de troublants mirages quand on les croise furtivement], des hérissons, et les abondants résidus de déjections animales laissent penser qu'il y a une fréquentation "non-humaine" importante sur ce secteur, même si l'on ne s'aperçoit de rien en parcourant le Vallon. L'Aigle de Bonelli, quant à lui, n'est pas visible depuis longtemps dans le secteur du Vallon de l'Aigle, pour avoir migré naturellement en fonction du niveau et de la qualité des ressources en gibier [voir l'article >"Col des Chèvres"<].
Un "Plan National d’Actions en faveur de l’Aigle de Bonelli" semble avoir été mis en oeuvre depuis 2014, sous l'égide du Parc National des Calanques, ce afin d'assurer la préservation de cette magnifique espèce locale de rapace qu'est l'Aigle de Bonelli.
Sens : "escalette" = petit escalier mobile du gardien d'une vigie [du provençal "escaleto"]
Le quartier de l'Escalette doit son nom au provençal "escaleto", désignant le petit escalier mobile qui permettait au gardien de la vigie [poste de veille] qui s'y trouvait d'accéder à son poste. En effet, un réseau de postes de surveillance a longtemps encerclé le territoire marseillais, mais l'emplacement exact de la vigie de l'Escalette est inconnu.
La plus grande usine française de traitement du plomb, de l'étain et de l'argent y a été créée en 1851, au début du développement industriel de Marseille, dans le cadre d'un plan d'éloignement des industries polluantes du Vieux Port vers le bord de mer, et pour faciliter le transport des matériaux. Ainsi, un petit port fut construit dans la Calanque de l'Escalette, pour débarquer la galène [minerai de plomb] arrivant par la mer et acheminer le plomb et l'argent extraits par l'usine jusqu'aux Goudes où se trouvait la douane. Les lingots étaient alors contrôlés et estampillés, puis repartaient en péniche vers le Vieux Port. L'usine ferma en 1925 pour que son exploitation reprenne quelques temps dans les années 30, essentiellement pour recycler les déchets des hauts fourneaux en pavés de voirie et produire de la galène [minerai de plomb]. Aujourd'hui, on peut voir d'importants vestiges de ses installations, bâties en pierres de taille et en briques, ainsi que de longues cheminées rampantes de condensation, remontant les pentes de la colline pour évacuer les fumées nocives plus haut, et qui pouvaient mesurer plusieurs centaines de mètres de long.
Conséquence des activités de l'usine, le site de l'Escalette et ses alentours présentent des traces importantes de pollution aux plomb, arsenic, cadmium, antimoine, cuivre, zinc et caetera, et l'on peut facilement le constater dans certaines zones en observant le contraste saisissant entre la roche calcaire très claire des Calanques et, la côtoyant ou la recouvrant, des monticules parfois énormes de dépôts de couleur brune truffés de scories [fragments solides provenant de la fusion des minerais métalliques], les rebus de l'usine... En effet, à l'époque de son exploitation, l'industrie n'était pas contrôlée et l'on a déversé inconsidérément des dizaines de milliers de mètres cubes de déchets de l'usine aux alentours : la vague fiévreuse du développement industriel a naturellement balayé les éventuelles questions que l'on aurait pu se poser alors sur le devenir des polluants et le risque de contamination du site. Ainsi, par endroits, les niveaux de pollution mesurables sont des milliers de fois supérieurs à ceux observables généralement dans la nature et sans l'action de l'homme. --- Aussi, « quand les animaux venaient, ils tombaient malades, voire ils mourraient, et l'on disait qu'ils avaient attrapé une "crise de plomb" ». --- La pollution s'est disséminée jusque sur les crêtes du Massif des Calanques, pour dissiper les fumées des cheminées en action, puis par l'action du vent épandre leurs déchets.
L'usine a cessé d'être exploitée en 1936 : l'industrie a périclité mais ses débris demeurent...
Il a été question que cette usine soit classée "Monument Historique Industriel" et accueille un musée.
Rapport "particules et métaux lourds sur le site de l'Escalette (Marseille)" (AIRMARAIX - 2003) :
http://www.atmopaca.org/files/et/Escalette_0401.pdf
5°28'11.04''E ○ 43°13'27.00''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Le Vallon de l'Herbe est l'alternative radicalement plus jolie, verdoyante et comportant moins de difficultés au Vallon de Sainte-Marthe : les deux mènent au même endroit.
C'est l'un des rares endroits du Massif où l'on trouvait de l'herbe, d'où son nom.
Sens : "coulon" = colline longue [du latin "collis longa"]
Le Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon est un vaste plateau calcaire fissuré, crevassé et très aride qui s'étend de manière très irrégulière à l'Est du Massif de Marseilleveyre.
Quant à l'explication de ces appellations, rappelons l'histoire de Xavier Dechaux, cet instituteur et fanatique passionné par le Massif des Calanques qui se suicida en 1868, à l'âge de 48 ans, dans la haute grotte qui porte son nom ["Grotte Dechaux"], au pied de laquelle passe le Vallon de l'Homme Mort qui mène au Plateau du même nom. Certains supposent que cette appellation d'"Homme Mort" fait référence à Xavier Dechaux tandis que d'autres pensent qu'elle est plutôt en rapport avec la grande aridité de ce plateau très exposé aux vents, au soleil et où presque rien ne pousse.
Pour ce qui est du nom de "Coulon", il est possible qu'il soit issu du latin signifiant "colline longue", ce qui peut évoquer la forme de cette colline sous certains points de vue.
Sens : "oule" = cuvier en pierre [du latin "olla", pot, marmite]
Particulièrement encaissée entre les Falaises de l'Eissadon, du Belvédère d'En Vau et du Plateau de Castel Vieil, la Calanque de l'Oule a la forme du creux d'une marmite, d'où son nom.
L'accès à la Calanque nécessite équipement et technique d'escalade et ne présente pas de grand intérêt.
5°27'57.36''E ○ 43°13'2.80''N - Commune de Marseille - Quartiers "Le Redon", "Vaufrèges"
Sens : "candelle" = chandelle [du provençal]
La Grande Candelle est un sommet en forme de chandelle duquel se détache son petit frère, "le Candelon" ["petite chandelle", du provençal], au niveau du Col de la Candelle.
C'est le premier sommet du Massif des Calanques à avoir officiellement été escaladé, en 1879 et en solitaire, par le consul d'Angleterre à Marseille Frank Mark.
Son "arête de Marseille" fut réalisée en 1927 par deux Lyonnais, Paillon père et fils, et le père avait alors 72 ans. La même année, l'alpiniste Gaston Rébuffat rendit célèbre cette arête grâce aux photos qu'on fit de lui les pieds en opposition, en appui de part et d'autre du désormais célèbre "Pas de Rébuffat", passage et figure obligés pour qui pratique l'ascension de cette fameuse arête.
Panorama interactif du Col de la Candelle :
> on peut bien voir plein Sud le "Candelon" en premier plan et sa Candelle derrière <
Panorama interactif au pied de la Candelle :
> on peut voir plein Est le Couloir du Candelon, surplombé de gauche à droite par le "Candelon" et sa "Grande Candelle" <
Documentaire vidéo "Étoiles et Tempêtes" (de Gaston Rébuffat - 1955 - 1h32:54), voir à 4:16 :
https://www.youtube.com/watch?v=hBjbkCNbvJk#t=04m16s
On peut trouver sur le flanc Est du Vallon de la Croix Noire les vestiges d'une longue cheminée rampante de condensation, qui remontait les pentes de la colline depuis l'ancienne usine de plomb de la Madrague de Montredon, pour évacuer les fumées nocives plus haut. L'intérieur de ces cheminées est très fortement chargé en plomb et en arsenic, ce qui est particulièrement toxique à long terme pour la santé : il est donc recommandé de ne pas s'y arrêter ou s'aventurer à les explorer.
Le Vallon de la Fenêtre est un vallon étroit, pentu voire assez raide et encaissé entre de hautes falaises.
Le sentier passe sous l'une de ces parois dont se détache une belle arche au côté saillant taillé en angle droit pouvant faire penser à une fenêtre, d'où le nom du Vallon et de son Col.
Sens : "la gineste" = le genêt
Les genêts sont des arbustes qui ont la particularité de se faire très nombreux aux endroits où l'on remue la terre, tout comme les blettes sauvages, les roses trémières et les morilles. Dans cette zone et à proximité de la route, il y en a partout, des genêts, d'où le nom de "Gineste".
Le Vallon de Morgiou, qui mène à sa Calanque, son village et son petit port, est très encaissé, arboré, et n'offre aux randonneurs aucun intérêt, mis à part le fait de pouvoir facilement se faire renverser par des bolides lancés parfois à vive allure sur la route du Vallon. Il est préférable de le contourner par les Escampons au Nord ou la Crête de Morgiou au Sud, deux variantes offrant de beaux points de vue surplombant ledit Vallon notamment.
5°23'6.21''E ○ 43°12'49.34''N - Commune de Marseille - Quartiers "Les Goudes", "Sormiou"
Sens : "podestat" = pouvoir, droit exclusif; "madrague" = ensemble de filets pour pêcher le thon
Le Vallon de Podestat mène à sa Calanque, qui tient son nom du droit exclusif de pêche qui fut accordé à la prud'homie des pêcheurs de Marseille par le roi Louis XIII, en 1622, pour les remercier de la partie de pêche à laquelle il fut convié.
Une ancienne piste très raide et formée essentiellement d'éboulis remonte le Vallon de Podestat, pour rejoindre près de 300 mètres plus haut par le Col de la Lèbre le flanc Ouest du Plateau des Walkyries, le prolongement au Sud du Plateau de l'Homme Mort ou Plan de Coulon.
La Calanque de Port-Pin doit son nom aux pins d'Alep qui y sont nombreux, capables de se contenter du peu de terre et d'eau qui leur sont offerts.
Cette Calanque a failli être exploitée et industrialisée, dans la suite de Port-Miou toute proche, mais sous la pression populaire, le projet fut abandonné en 1923 car l'on obtint que les Calanques de Port-Pin et d'En Vau soient classées par la "Commission Départementale des Sites et Monuments Pittoresques", initiative qui conduira finalement au classement complet du Massif des Calanques en 1975.
♢ Les bateaux ne peuvent pas entrer dans la Calanque.
Le Vallon de Sainte-Marthe, étroit et encaissé, est très raide à remonter (vers le Sud). De plus, exposé plein Nord, il est dénué de végétation car il ne voit le soleil que rarement.
Son alternative est le Vallon de l'Herbe, radicalement plus verdoyant, et qui mène au même endroit.
"Sainte-Marthe" ou "Marthe de Béthanie" était la soeur de Lazare et de Marie Madeleine. Lazare aurait été selon la légende le premier évêque de Marseille et Marthe aurait terrassé un dragon dans les environs.
Sens : "sor-miou" = source-bonne
"Sormiou" semble signifier "bonne source" et son eau provenait d'une nappe qui alimentait, au nord du Col de Sormiou, le Puits de Segond, datant du XIVe siècle et aujourd'hui à sec, d'où le nom de son Vallon.
Le Vallon de Sormiou permet de rejoindre à partir du Col de Sormiou la Calanque, soit par une route particulièrement sinueuse, soit par le sentier 2 brun qui n'est pas très intéressant - les randonneurs avisés préféreront emprunter le sentier 5 rouge pour rejoindre la Calanque.
Panorama interactif du Vallon de Sormiou (sentier 5 rouge) :
> le Vallon se déploie du Nord au Sud <
Panorama interactif du Belvédère de Sormiou (sentier 5 rouge) :
> le Vallon se déploie de l'Ouest au Sud <
Sens : "sègi" = siège de guerre; "segitoun" = nom de lieu près Mazargues [du provençal]
La Calanque de Sugiton est unanimement reconnue comme étant l'une des plus belles Calanques d'Europe.
À partir du Col de Sugiton, son accès est très facile, mais la sortie de la Calanque de Sugiton en direction du Cap Sugiton et de la Calanque de Morgiou se fait par une petite cheminée, bien équipée d'une échelle en métal et d'une main courante.
Il y a également un autre passage délicat mais très facile entre le Cap Sugiton et la Calanque de Morgiou, une modeste paroi rocheuse dans laquelle ont été taillées des prises pour les pieds et les mains.
La Calanque est surplombée par la superbe Falaise des Toits et l'Aiguille de Sugiton dont Ch. Bonnaud réalisa en 1903 la première ascension en solitaire, pour se tuer le dimanche suivant en tentant de grimper au sommet par sa voie de descente précédente.
Il est possible que le nom du secteur de Sugiton fasse référence à la configuration idéale de siège de guerre que proposait naturellement le Vallon de Sugiton, très facilement défendable de l'arrivée d'intrus car enserré de part et d'autre entre les parois infranchissables du Crêt de St-Michel et de la Falaise des Toits, et dont les deux seules sorties sont les goulets plus ou moins étroits des Cols de la Falaise des Toits et de Sugiton.
Le Vallon des Aiguilles propose une pente raide qui descend vers le Nord et marque en une profonde coupure la limite entre les terrasses superposées de Béouveyre à l'Ouest et les falaises du Massif de Marseilleveyre à l'Est.
Ce Vallon doit son nom aux quelques Aiguilles [pics rocheux] éparpillées sur sa rive Ouest, sous les petites parois de Béouveyre, mais ce ne sont que de médiocres pitons, dont le plus élevé, "le Rat", n'atteint pas 25 mètres de haut.
Sur sa rive Est par contre, une belle muraille de 100 mètres de haut accompagne la descente.
Dans l'un des éboulis, on peut trouver au ras du sol l'étroite ouverture de l'Aven Gombault, un gouffre profond de 27 mètres, qui a été comblé pour des raisons évidentes de sécurité.
Sens : "cailles" = petits oiseaux migrateurs
C'est au sortir de la Calanque de Marseilleveyre que le Plan des Cailles ouvre en plaine l'accès aux sentiers des Malvallons vers le Nord, et au Vallon des Cailles vers l'Est qui mène aux Arches des Cailles, une couronne de reliefs rocheux présentant de nombreux trous et dentelles en forme d'arches.
Ce secteur tient son nom des nombreuses cailles que l'on peut y chasser lors de leur passage migratoire, à la fin août, début septembre.
De tous temps, les pêcheurs de Mazargues rejoignaient leur cabanon de la Calanque de Marseilleveyre en empruntant le chemin partant du Plan des Cailles, montaient en direction du Pas de la Selle puis filaient vers la Fontaine de Voire et Mazargues.
Sens : "devensoun" = petit bois communal en défens [interdiction faite au propriétaire d'un bois d'y pratiquer des coupes]
Derrière les Falaises du Devenson, on peut trouver le Col et le Vallon des Charbonniers, ce qui rappelle qu'il y avait un bois à cet endroit-là, très certainement entretenu pour produire du charbon de bois. Ce bois apparaissait sous l'appellation de "Bois de la Côte Salyenne" sur une carte IGN des années 1950, et avait très certainement un temps été interdit à l'exploitation, pour maîtriser la coupe et le reboisement, d'où le nom de "Devenson" pour nommer le secteur. Ces activités d'exploitation ayant cessé, le bois a disparu.
5°25'14.24''E ○ 43°13'27.53''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "escamper" = décamper, s'enfuir
À proximité du secteur des Escampons se trouve la Prison des Baumettes, qui fut construite à partir de 1933, mais qui n'a pas toujours été aussi sûre qu'à présent. Il est fort probable que les prisonniers qui s'en évadaient empruntaient le Vallon des Escampons, d'où le nom du secteur. De plus, on pourra également remarquer que le Col des Escampons est un carrefour particulier permettant de partir dans toutes les directions.
Sens : "escourtina" = écourter, couper court [du provençal]
Le Col et le Vallon des Escourtines tiennent probablement leur nom du fait du raccourci qu'ils constituent, permettant de rejoindre rapidement à partir de la Crête de Morgiou le petit port de Sormiou. En effet, sinon, il faut passer par le Col des Baumettes ou le Carrefour pour redescendre, ce qui rallonge considérablement le parcours.
Sens : "pételin" = le pistachier térébinthe
Il est possible qu'on ait exploité dans le Vallon des Pételins cette plante assez commune du bassin méditerranéen qu'est le pételin, pour produire la térébenthine, d'où le nom.
Le Vallon des Pételins est raide et désertique, entouré des belles parois de son Cirque.
Sens : "queyrons", "queirons", "quérons" = les pierres taillées pour la construction des murs [du provençal]
Le Vallon des Queyrons, presque désertique, ne présente aucun intérêt et n'est pas fréquenté.
Il doit son nom à la Calanque à laquelle il mène, en raison des amoncellements de gros blocs de pierres tombées qui y sont omniprésents.
Il est possible que l'on appelle ainsi le Vallon des Trois Gancets car les pistes dans ce secteur serpentent en faisant trois lacets, la "ganse" [boucle d'un lacet] ayant probablement été déformée.
Sens : "pignet" = pin sylvestre
Il est possible qu'il y ait eu dans la zone des Vallons des Petit et Grand Pignet, que l'on rejoint par le Col du même nom, une culture de "pins pignons" (des pins "sylvestres", c'est pareil). Après le ramassage des pignes sous l'arbre, il suffisait de casser leurs coques pour en extraire les amandes, qui était utilisées notamment pour la charcuterie.
Sens : "mióugranié" = grenadier, arbrisseau
Le Vallon du Miougranier permet de rejoindre le Sommet de Marseilleveyre sans passer par le Pas du Pin.
Il paraît étrange qu'il ait pu y avoir des grenadiers à cet endroit-là, car le Vallon est très sec et chaud en été et il n'y a pas de terre.
Sens : "pignet" = pin sylvestre
Il est possible qu'il y ait eu dans la zone des Vallons des Petit et Grand Pignet, que l'on rejoint par le Col du même nom, une culture de "pins pignons" (des pins "sylvestres", c'est pareil). Après le ramassage des pignes sous l'arbre, il suffisait de casser leurs coques pour en extraire les amandes, qui était utilisées notamment pour la charcuterie.
Sens : "piadon" = petite "piade" [bernard l'hermite]; "piade" = les empreintes laissées par les animaux
Le Vallon du Piadon tient très certainement son nom de sa topographie toute particulière, qui vue de l'Ouest pourrait évoquer l'empreinte d'une "piade" gravée dans le Massif.
En effet, le Vallon s'ouvre à sa base comme en une large ogive creuse, rappelant en négatif la forme de la coquille d'escargot de mer qu'investit le bernard l'hermite pour protéger son abdomen. Puis, le Vallon déploie plus haut, telles des griffes, plusieurs séries articulées de saillants rocheux pouvant évoquer les pattes de la "piade".
Sens : "mestrallet" = petit mistral
Le Vallon Mestrallet s'ouvre sur une série de profondes alcôves formant un cirque majestueux d'abris sous roche, courant sous les hautes corniches du tombant Nord du Mont Puget.
Par temps de grand Mistral, l'orientation et la forme du Vallon brisent naturellement le vent, ce qui est peut-être à l'origine de son nom de "petit Mistral".
Offrant un imposant refuge en cas d'intempéries, le Vallon a été occupé et fréquenté à plusieurs époques depuis le Préhistoire, comme habitat, oasis et bergerie. L'humidité y est en effet si abondante que d'importantes cascades de lierre tapissent ses parois, et l'on peut y trouver les vestiges d'ouvrages maçonnés ainsi qu'une petite source d'eau douce s'écoulant lentement de la roche en toute saison.
À la droite au fond du Vallon, un superbe sentier, très atypique, permet de rejoindre un ancien passage de petite escalade reliant le Vallon Mestrallet à l'abord du Sommet du Mont Puget, après deux ressauts assez délicats et près de 200 mètres plus haut.
Sens : "en vau" = en val, en vallon
La Calanque d'En Vau est très encaissée, large et profonde. Elle est aussi particulièrement appréciée pour son accès assez facile et la beauté de ses secteurs d'escalade.
Cette Calanque a failli être exploitée comme carrière, se voir industrialiser, dans la suite de Port-Miou toute proche, mais sous la pression populaire, le projet fut abandonné en 1923 car l'on obtint que les Calanques de Port-Pin et d'En Vau soient classées par la "Commission Départementale des Sites et Monuments Pittoresques", initiative qui conduira finalement au classement complet du Massif des Calanques, porté à l'inventaire en 1975.
♢ Surplombée par le Plateau de Castel Vieil, la Calanque apparaît sous le nom de "Port Chateau Vieux" sur une carte d'état-major du début du 19ème siècle [voir photo].
♢ Quelques scènes du film "L'armée des ombres" [Jean-Pierre Melville - 1969] ont été tournées dans la Calanque d'En Vau, et l'on peut apprécier à 57:00 un court balayage panoramique en "nuit américaine" de l'envers de sa plage, un théâtre rocheux d'exception.
Non loin de l'actuel Boulevard de la Verrerie, il y avait deux usines de verre et les scories et les produits présentant des défauts étaient jetés à la mer au niveau de la Plage de la Verrerie, d'où son nom.
5°22'17.61''E ○ 43°14'48.40''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
La Brèche de Castel Vieil est une fenêtre dans une arête rocheuse, également appelée "Trou de Canon" et faisant communiquer en escalade le Belvédère d'En Vau et le Plateau de Castel Vieil.
Elle propose une belle vue sur les Calanques d'En Vau et de l'Oule.
~ 5°22'52.17''E ○ 43°14'42.64''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
5°22'24.03''E ○ 43°14'59.64''N - Commune de Marseille - Quartier "Vieille Chapelle"
Au lieu dit "Pointe de la Vieille Chapelle", il y avait autrefois une chapelle maritime qui s'élevait sur un petit promontoire, à côté de l'ancien port de pêche. Vendue comme bien national peu après la révolution de 1789, elle fut détruite un peu plus tard, en 1863, pour laisser place à des cabanons de pêcheurs, mais l'on conserva pour mémoire le nom du quartier actuel dit de la "Vieille Chapelle".
Le Val Vierge est un couloir effondré au Quaternaire [il y a au plus 2,6 millions d'années] qui relie la Calanque de St-Jean de Dieu à l'entablement de la Grande Candelle et de la zone du Devenson.
On peut supposer que son nom tient au fait qu'il est tellement difficile d'accès que l'on ne pouvait rien y installer.
Panorama interactif de la Calanque de Saint-Jean de Dieu ou de l'Oeil de Verre :
> on peut bien voir le début du Val Vierge, sous la "Concave" surplombant à l'Est la Calanque <
5°26'52.60''E ○ 43°12'15.37''N - Commune de Marseille - Quartier "Les Baumettes"
Sens : "gorguette" = petite gorge de montagne, ouverture par laquelle on entre dans les vallées et vallons
La Falaise de la Voile a la forme d'une voile couchée avec sa Pointe au bout, d'où le nom, et n'est visible que depuis la mer.
Au niveau de la Pointe de la Voile, on peut trouver "la Gorguette", une minuscule Calanque qui, avec Saint-Pierre, a longtemps été utilisée comme débarcadère naturel et porte encore de nombreuses traces de maçonnages visant à condamner cet accès à la terre et au Fortin de Morgiou se trouvant juste au-dessus.
Sous la Pointe de la Voile, on peut trouver l'entrée de la Grotte Cosquer à 37 mètres sous la surface de l'eau, dont l'accès a été scellé pour des raisons évidentes de sécurité et surtout pour maintenir un niveau "naturel" d'érosion du site, voué à disparaître en conséquence directe de la montée des eaux [voir l'article >"Calanque de la Triperie"<].
Sens : "gorguette" = petite gorge de montagne, ouverture par laquelle on entre dans les vallées et vallons
La Falaise de la Voile a la forme d'une voile couchée avec sa Pointe au bout, d'où le nom, et n'est visible que depuis la mer.
Au niveau de la Pointe de la Voile, on peut trouver "la Gorguette", une minuscule Calanque qui, avec Saint-Pierre, a longtemps été utilisée comme débarcadère naturel et porte encore de nombreuses traces de maçonnages visant à condamner cet accès à la terre et au Fortin de Morgiou se trouvant juste au-dessus.
Sous la Pointe de la Voile, on peut trouver l'entrée de la Grotte Cosquer à 37 mètres sous la surface de l'eau, dont l'accès a été scellé pour des raisons évidentes de sécurité et surtout pour maintenir un niveau "naturel" d'érosion du site, voué à disparaître en conséquence directe de la montée des eaux [voir l'article >"Calanque de la Triperie"<].
Nichée sous un gros surplomb rocheux, la Fontaine de Voire est constituée d'un bassin et d'un puits voûté horizontal d'où s'écoule un filet d'eau non potable.
Cette fontaine porte le nom de son propriétaire à la fin du 18ème siècle, le Docteur Voire, qui possédait également une ferme un peu plus bas dans le Vallon de la Jarre.
Selon le mythe fondateur de Marseille, de jeunes colons Phocéens venus d'Ionie [région du littoral méditerranéen d'Izmir ou de Smyrne de la Turquie actuelle], dont la flotte était commandée par Simos et Protis, accostèrent dans la calanque marécageuse de l'actuel Vieux Port vers 600 avant JC. Ils vinrent trouver le Roi des Segobriges, qui régnait sur ces "territoires" sur lesquels ils projetaient de fonder une ville, d'établir un nouveau comptoir en un lieu qu'ils avaient repéré depuis des années en navigant par cabotage. Le jour de leur visite, selon le mythe, le roi préparait les noces de sa fille Gyptis, qui devait désigner son mari parmi les prétendants en lui offrant de l'eau lors du banquet de noce, comme le voulait la coutume. Simos et Protis furent conviés au festin, probablement organisé à la Fontaine de Voire, et Gyptis choisit de donner de l'eau au Phocéen Protis.
Le roi consentit à cette union et offrit à son nouveau gendre l'emplacement qu'il convoitait de longue date pour fonder sa ville.
Quoi qu'il en soit du mythe, de nombreux vestiges archéologiques ont été mis à jour dans les environs de la Fontaine de Voire, attestant de la présence des Ligures bien avant l'arrivée des Phocéens en 600 avant JC.