La Pointe de Jarre ou "Pointe de Brégançon" est un petit Cap, une avancée du littoral de l'Île de Jarre vers le Sud-Ouest [voir l'article >"Île de Jarre"<].
De cette Pointe de terre se détache du littoral un beau rocher en forme de dent, dont l'appellation actuellement très répandue de "Pierre de Briançon" est erronée. En effet, on devrait plutôt appeler ce rocher "Pierre de Brégançon", car l'appellation alternative de "Pointe de Briançon" pour désigner la "Pointe de Jarre" n'apparaît nulle part, alors que sur une carte d'état major établie à partir du milieu du 18ème siècle apparaît clairement l'alternative "Pointe de Bregançon" [avec un "e" non accentué prononcé "é" comme en latin, ce qui était encore d'usage à l'époque, voir photo], mais aussi sur une carte de 1997 du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine [SHOM, voir photos]. De plus, on comprend mal la référence éventuelle à Briançon, une ville située dans le département des Hautes-Alpes actuelles (05), c'est-à-dire bien loin à l'intérieur des terres, alors qu'un peu plus à l'Est sur le littoral de la Côte d'Azur actuelle, dans la zone des Îles d'Hyères, sur le littoral du département du Var actuel (83), il y a le Cap de Brégançon, ayant accueilli des fortifications depuis l'époque mérovingienne [du 5ème au 8ème siècle après JC], mais aussi bien avant, entre le 7ème et le 6ème siècle avant JC, un comptoir grec du nom de Pergantion. Ce Cap était bien connu des peuples Ligures, Celto-Ligures puis Salyens, car il se situait tout comme la Marseille actuelle sur leur territoire. Connaissant bien le littoral pour y naviguer, il semble explicable que l'on ait pu appeler la "Pointe de Jarre" "Pointe de Brégançon" car l'orientation et la forme des deux pointes de terre, celles de la "Pointe de Jarre" et du "Cap de Brégançon", sont parfaitement comparables quand on navigue le long du littoral [voir photos].